Outre le bilan de la piétonnisation des voies sur berges, le Conseil de Paris se penchera cet après-midi sur une proposition des élus écologistes. Ceux-ci militent pour la mise en place d’une zone naturiste dans la capitale.
Un espace délimité
David Beillard et les élus du Groupe écologiste de Paris (GEP) ont déposé leur voeu pour une expérimentation du naturisme à Paris. D’après eux, la capitale est la première destination mondiale pour les touristes naturistes. Or, aucun espace ne leur y est réservé alors que la pratique est courante dans d’autres métropoles européennes.
En effet, pour l’heure, seule la piscine Roger Le Gall dans le 12ème propose des créneaux dédiés aux naturistes. Ils y sont accueillis en nocturne la semaine et hors période estivale. « Il y a un besoin » affirme Jacques Frimon, vice-président de l’Association pour la promotion du naturisme en liberté (APNEL), sur BFMTV.
L’idée est de proposer un espace délimité. Plusieurs possibilités sont à l’étude. Parmi elles, le bois de Boulogne, Vincennes ou encore les Buttes Chaumont.
Ce matin sur RMC, Bruno Julliard, premier adjoint de Anne Hidalgo, annonçait une position favorable de la Mairie de Paris. « Nous allons accepter la proposition d’un camp naturiste à Paris » déclarait-il au micro de Jean-Jacques Bourdin.
La polémique est lancée
Après plusieurs semaines de débat national autour du burkini, il y avait fort à parier qu’une polémique naitrait autour de cette proposition.
David Beillard conçoit l’idée comme « un vœu de valeurs, de tolérance et de respect« . Mais tout le monde ne voit pas l’idée d’un très bon oeil.
Eric Azière président du groupe UDI-MoDem au Conseil de Paris est « effrayé des contorsions du débat politique, du burkini au naturisme« . Il estime que c’est une provocation. Selon lui, « c’est prêter le flanc à un tas de revendications communautaristes« .
L’élu écologiste s’est attaché à prévenir toute déformation du projet. «On veut (…) encadrer et réguler le naturisme sauvage qui a déjà lieu à Paris. Ce n’est ni de l’exhibition ni de la provocation».