Jeudi 10 mai, Carles Puidgemont a annoncé qu’il ne souhaitait pas revenir à la tête de la Catalogne. Il désigne son successeur, qui serait Quim Torra.
Une annonce depuis Berlin
Le dirigeant indépendantiste, destitué par le gouvernement espagnol fin octobre 2017, a annoncé depuis Berlin que son groupe présentera dans les prochains jours, devant le Parlement catalan, la candidature à la présidence de Quim Torra. M. Puigdemont se trouve en Allemagne dans l’attente de la résolution du mandat d’arrêt européen émis contre lui par Madrid pour « rébellion. »
Sauf surprise, Quim Torra devrait avoir le vote des 66 députés indépendantistes de droite et de gauche (sur 135) et bénéficier de l’abstention déjà annoncée des quatre députés séparatistes d’extrême gauche, CUP, échouant à être élu dès le premier tour, il devrait néanmoins obtenir la majorité simple.
Dans ce communiqué il déclare : »Notre groupe propose le camarade député (catalan) Quim Torra à la présidence de la Généralité (…) L’intolérance et le manque de respect de l’Etat envers la volonté des citoyens de Catalogne sont apparus clairement aux yeux du monde ».
Réaction du gouvernement Espagnol
Le gouvernement espagnol a réagi en rappelant dans un communiqué que son «obligation est de respecter la loi ». Pour l’exécutif, il faut éviter de nouvelles élections régionales, la possible formation d’un gouvernement en Catalogne, même indépendantiste, est un soulagement.
Pour aider ce déblocage, Mariano Rajoy a d’ailleurs renoncé à aller devant le Tribunal constitutionnel pour poser un recours contre le vote par procuration de M. Puigdemont et d’un autre député mis en examen pour « rébellion » et réclamé à la Belgique, Toni Comin, comme l’exigeait la formation « unioniste » Ciudadanos.
Quim Torra, député de la liste Ensemble pour la Catalogne (JxC), proche de M. Puigdemont, est le premier candidat à l’investiture présenté depuis les élections qui n’est ni en prison ni en « exil » ni poursuivi par la justice.
Le dirigeant indépendantiste est passible de 25 ans de prison pour l’organisation du référendum du 1er octobre que Madrid a jugé inconstitutionnel.