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Ce présumé chef terroriste dont vous allez bientôt entendre parler

Julien

Ce soir, France 2 propose son programme « Envoyé spécial ». En 2008, les autorités annoncent avoir neutralisé le chef d’une organisation terroriste internationale. À 5 jours du procès, Julien Coupat, le principal suspect, brise le silence.

 

 



Il y a 10 ans, neufs personnes sont arrêtées à Tarnac par une horde de 150 policiers cagoulés. Tous sont mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Cependant, un nom sort vite du lot, celui de Julien Tarnac. Pour les services secrets français, aucun doute, il est le chef d’une organisation terroriste internationale dénommée « Cellule invisible ».

 

Qui est Julien Coupat ?

Le natif de Bordeaux est un mystère, il a inspiré tous les fantasmes. Bonnet d’une organisation mondiale, chef de guérilla, gourou de secte. Conséquence de 10 ans de silence, lui qui a accordé sa première interview télévisé à Tristan Waleckx. « Il n’a pas de téléphone portable, il est hors de ce système institutionnel, c’est une énigme » précise le prix Albert Londres. « Sur internet, il n’y a qu’une seule photo de lui ». La complexité du personnage donne en effet un net intérêt au reportage. 
Il faut dire que l’homme de 43 ans a su préserver sa vie privée, malgré le tintamarre causé par l’affaire. Outre cela, il est connu pour avoir fondé l’éphémère revue philosophique Tiqqun, en 1999. Cette dernière retrace les conditions d’une autre communauté. Pour le reste, un doctorat en socio-politique inachevé, et des idées alternatives. Il fait aujourd’hui parti d’un mouvement égalitariste.

 

 

Pourquoi est-il jugé ?

Le 11 novembre 2008, l’homme dont le nom a été associé aux situationnistes, est arrêté pour le sabotage d’une ligne de TGV du 8 novembre 2008. Perçu comme l’un des leaders des émeutes de Vichy, Michèle Alliot-Marie dénonce les mis en garde à vue comme « appartenant un groupuscule d’ultra-gauche, mouvance anarcho-autonome ». 4 jours plus tard, il est mis en examen pour « direction d’une structure à vocation terroriste », « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » et « dégradations en réunion en relation avec une entreprise terroriste ». L’affaire s’est depuis largement dégonflée. Après dix ans de procédure, la Cour de Cassation a fini par abandonner la qualification de terrorisme. Il sera jugé la semaine prochaine pour simple « dégradation ».

 

Comment les services secrets auraient fabriqué un chef terroriste ?

« L’affaire Coupat est-elle l’un des plus grands fiascos de l’antiterrorisme français ? » C’est clairement la question qui est posée dans ce reportage. Si Julien Coupat y figure uniquement accompagné de Mathieu Burnel, toutes les parties ont été contactées pour donner leur point de vue. « Toutes les demandes ont étés faites, personne n’a souhaité en parler » informent les journalistes.

Ce reportage d’une trentaine de minutes recontextualise l’affaire qui a eu lieu en Seine-et-Marne, selon le procès verbal rédigé, le D104. C’est aujourd’hui la pièce centrale du procès, elle est pourtant truffée d’incohérences. « Erreurs, témoignage truqué. Il raconte la fabrication d’un chapeau qu’on lui a créé. Il ne clame pas son innocence, il estime lui-même qu’il n’a pas à se justifier ».
À travers cette rétrospective, Envoyé Spécial met la lumière sur le dérapage de cette enquête ultra-médiatique. Et, à l’aide de documents inédits, « comment les services secrets français et étrangers qui traquaient Julien Coupat de longue date, auraient fabriqué un présumé chef terroriste ». Rendez-vous ce soir, vous vous ferez une idée.

 

À LIRE AUSSI… Jawad Bendadouad, chronique d’un procès singulier

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