Quelque peu négligé à cause d’une vie nocturne souvent trépidante, le sommeil est rarement considéré à sa juste valeur. C’est un tort, car il est fondamental dans l’équilibre de notre organisme. A vos marques, prêts, baillez ! Des cycles vertueux Le sommeil est organisé en plusieurs cycles (4 à 6 selon les dormeurs) d’une heure et demie en moyenne chacun, et lors de chaque cycle, l’organisme passe deux stades. Il entre dans un premier temps dans un sommeil lent, ainsi appelé parce que les ondes cérébrales se ralentissent. Le dormeur passe successivement d’une phase
de sommeil léger à un sommeil profond. Le deuxième stade est le sommeil paradoxal, sur lequel se termine chaque cycle, durant lequel notre cerveau est aussi actif que dans l’état d’éveil, et qui est l’origine de nos rêves. Les cycles s’organisent différemment lors de l’avancée de la nuit, le sommeil étant profond au début pour se conclure sur un sommeil lent et paradoxal sur la fin. Cette mécanique est génétique : le meilleur moment pour rentrer en sommeil ou la durée minimale de sommeil sont personnels. Certains sont de gros dormeurs , certains du soir ou du matin. Il faut donc écouter son corps et être attentif à l’horloge biologique. Une mécanique de précision Le sommeil n’est pas une perte de temps, bien au contraire. C’est une fonction vitale de notre organisme. L’état de sommeil fait entrer l’individu dans un état de suspension de la conscience, dont on peut sortir bien sur, mais auquel on revient quotidiennement par nécessité. Le pouls et la respiration ralentissent, la tension artérielle, le tonus musculaire et la température corporelle baissent peu à peu, ce qui permet d’assurer la récupération de la fatigue physique mais aussi psychologique. Notre horloge interne est sensible aux décalages qui peuvent heurter la qualité du sommeil. Se coucher au petit matin (4-5 heures) est peu productif car notre organisme se prépare déjà au réveil. Il est aussi impératif de conserver des horaires réguliers, synonymes de bonne santé. De nombreux anti-corps sont crées pendant l’endormissement, et permettent de préserver l’organisme. Enfin prendre soin de son sommeil favorise la croissance intellectuelle.
Le mal du siècle Prise de poids, problèmes cardiaques, dépression… Autant de maux qu’un sommeil régulier et réparateur permet d’éviter, mais qu’une insomnie prolongée peut engendrer. L’insomnie est souvent liée à des mauvaises habitudes alimentaires liées au café, aux sodas, au tabac, qui, en tant qu’excitants, peuvent perturber le sommeil. L’ordinateur et les consoles excitent tout autant et l’alcool fragmente et interrompt le repos nocturne.
La principale cause d’insomnie reste le stress. La pression exercée par la réussite des examens ou la peur provoquée à la veille d’une épreuve par l’angoisse de ne pas réussir sont facteurs de troubles du sommeil. Loin d’être irréparables, ces anxiétés peuvent être traitées sans forcément l’aide de médicaments : sortir dans la journée pour recevoir sa dose de lumière naturelle, faire appel à des infusions de plantes type verveine à l’heure du coucher et préférer un lit confortable dans une pièce fraîche et obscure. Quand on passe près d’un tiers de notre vie à dormir, autant le faire dans de bonnes conditions…