Lieu de passage, quartiers de vies, autant pour les touristes que les habitants, il faudra bien, un jour ou l’autre, visiter les rues de sa ville. Alors, quel meilleur endroit pour porter l’attention à une cause?
Pourquoi la rue?
En plaçant l’objet de discussion au cœur de la vie et du trajet de tous, les actions investissent véritablement la ville. Il suffit simplement de lever les yeux, ou de remarquer le changement pour les plus habitués. À Lyon, ce sont les rues des pentes de Croix Rousse qui sont privilégiées, grâce à leur large fréquentation piétonne, mais aussi leur population réputée comme plus ouverte à ces causes.
En 2014, l’ONG Soroptimist relève que sur 63 500 rues françaises, seules 2% portent des noms de femmes. Si l’on considère seulement les rues ayant des noms à titres d’hommage, ce chiffre remonte très légèrement à 6%. Cela reste très peu, et certains sont bien décidés à changer cela.
Une première action presque improvisée
La première action relevée à Lyon est anonyme, réalisée par un groupe d’amis après qu’ils aient bu un verre et discuté du sujet. C’est alors qu’ils décident de retapisser les rues des pentes de la Croix-Rousse, entre Virginia Woolf et Lisa Simpson. C’est une invasion pacifique et amusante qui à mis en valeur le manque de reconnaissance des grandes figures féminines.
Point commun de ces femmes; elles ont toutes participé et/ou eu un impact dans la lutte pour les droits de femmes. Par ces écriteaux, toujours le même but, relever un problème, sans agression, pour simplement poser des questions.
L’association qui maintiens la tradition
Chaque année, c’est l’association Le Jardin des T, qui a pour vocation de soutenir et aider les personnes transsexuel-le-s et transgenres au long de leur vie, qui fait vivre ce type d’action. En plus de groupes de paroles (autant pour les concernés que leurs proches) elle met aussi en place de divers évènements et un système d’hébergement. L’association se manifeste aussi chaque année pendant la Journée Mondiale du Souvenir Trans (20 novembre).
L’opération « Plaques de Rues » met en lumières les crimes transphobes, en affichant les noms de victimes. Il s’agit moins de montrer une inégalité, mais surtout la réalité effrayante que peut représenter le coming-out. Entre le 1er octobre 2017 et le 30 septembre 2018, 369 personnes Trans ont été tuées en Europe, à cause de leur identité. Un chiffre terrorisant, mis à jour chaque année par Transgender Europe.
Ces actions permettent de poser des questions, créer des discussions ou au moins une curiosité envers différentes causes et problèmes. Alors, nous vous invitons à lever les yeux la prochaine fois que vous vous promenez, on ne sait jamais ce que vous pourriez voir…
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