Le 16 mars dernier un signalement pour exhibition sexuelle de neuf députés LR avait été déposé à l’encontre de l’actrice Corinne Masiero. Le parquet a déclaré aujourd’hui que le procureur de Paris Rémy Heitz avait classé l’affaire sans suites. La démarche derrière l’acte de la comédienne ne serait pas condamnable selon lui.
C’est lors de la 46e cérémonie des Césars le 12 mars dernier que le scandale a eu lieu. La comédienne Corinne Masiero débarque sur scène vêtue d’un costume de peau d’âne ensanglanté. Elle enlève par la suite le vêtement et se retrouve complètement nue, arborant sur son corps les phrases « No culture, no future » et « Rend-nous l’art Jean ». Celle qui devait remettre le prix du meilleur costume avait ce jour-là fait polémique avec le sien.
Dés le 16 mars, le député du Vaucluse Julien Aubert avait adressé un courrier au parquet de Paris pour signaler l’acte de la comédienne. Le député ainsi que d’autres parlementaires estimaient que Corinne Masiero avait commis le délit d’exhibition sexuelle pour lequel elle encourait 15 000 euros d’amende et une peine d’emprisonnement.
Aujourd’hui, le procureur de Paris Rémy Heitz donne son verdict : le dossier est classé sans suites. Selon lui, « Au regard de la démarche poursuivie par l’intéressée, qui souhaitait attirer l’attention du public sur les difficultés actuelles rencontrées par les professionnels du spectacle, une poursuite serait inopportune. » Il a également signalé que toute poursuite serait vouée à l’échec en vue de l’arrêt du 26 février 2020 qui avait validé l’acte d’une ancienne Femen qui avait exhibé sa poitrine en 2014 au musée Grévin. La cours de cassation avait considéré à l’époque que la démarche était une protestation politique répondant à la liberté d’expression.