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C’est quoi ce plan pour protéger les océans adopté par l’ONU ?

Le premier traité international pour protéger la biodiversité en haute mer a été signé samedi 4 mars, au siège de l’ONU à New York

Un accord historique

Après 15 ans de discussions et de négociations, ce traité historique a enfin été signé. Si cela pris tant de temps, c’est parce qu’il existe des ressources gigantesques dans ces océans qui suscitent énormément de convoitises : pétrole, gaz, pêche. A l’annonce de la signature, la présidente a même laissé échappé des larmes de joies. Ce sanctuaire marin menacé est désormais protégé.

Jusqu’ici la loi de protection et de souveraineté sur une zone maritime ne s’appliquait que dans le cadre des ZEE : les zones économiquement exclusives, soit 370 km depuis le littoral d’un pays. Désormais c’est la loi des nations unies qui prime au delà de ces zones, dites en haute mer. La haute mer couvre pratiquement la moitié de la planète et représente deux tiers de la planète, cette dernière abrite un réservoir immense de biodiversité que l’on connait en réalité très peu. L’activité humaine détruit ce que l’on ne connait pas encore, l’idée est donc de protéger cette nature, qui au-delà de la morale, de l’esthétique ou du bon sens, nous servira peut-être dans de futures générations.

Le sens de ce traité

Protéger 30 % des terres et des océans de la planète d’ici 2030, tel est l’objectif visé par ce traité. Pour résumer, ce traité inclut des zones « intégralement protégée », c’est à dire qu’aucune activité humaine n’est permise (pas de pêche, pas d’extraction minière, pas de transports maritimes). Ainsi que des zones « hautement protégées », autrement dit des activités humaines peuvent avoir lieu mais seront encadrées et règlementées.

Cet accord qui a rassemblé plus de 100 pays des Nations Unies a donc pour but de protéger la biodiversité pour assurer un développement durable. « La vie sur Terre dépend d’un océan en bonne santé. Le nouveau traité sur la haute mer sera crucial pour notre objectif commun de protéger 30 % des océans d’ici 2030 », a martelé Monica Medina, responsable océans au département d’État américain.

La tension Nord-Sud

Le point de discorde observé jusqu’à la dernière minute, portait sur la recherche et la commercialisation potentielles des vertus génétiques que l’on peut trouver dans ces océans. Ces recherches scientifiques pourraient être gage de découvertes ou de remèdes pour la médecine, l’industrie pharmaceutique et cosmétique. Cependant certains pays n’ont pas les moyens de financer ce genre d’expédition onéreuses, c’est pourquoi des états en développement ont bataillé jusqu’au bout pour ne pas se faire exclure du partage des bénéfices anticipés de la commercialisation de ces ressources. Ainsi de nombreux observateurs ont remarqué qu’une opposition entre les pays du Sud et ceux du Nord refaisaient surface. Néanmoins selon GreenPeace, « Cet accord constitue la première pierre vers une accélération de la protection des océans ».

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