Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, souhaitait dissoudre le mouvement catholique intégriste Civitas. Cette dissolution a été actée ce matin par le gouvernement.
Le mouvement catholique Civitas est une association créée en 1999. Ce groupe nationaliste et catholique a pour principal objectif la fin de la laïcité. Lors de leur université d’été, Pierre Hillard a eu des propos antisémites. Par exemple il a déclaré que « la naturalisation des Juifs en 1791 ouvre la porte à l’immigration ». Un autre exemple est « avant 1789, un Juif, un musulman, un bouddhiste ne pouvaient pas devenir Français. Pourquoi ? Parce que c’était des hérétiques ».
Processus de dissolution de l’organisation
À la suite de ces propos tenus. Gérald Darmanin a annoncé ce lundi 7 août qu’il avait enclenché me processus de dissolution de l’organisation. Il annonce également avoir « saisi le Procureur de la République » tout en condamnant les « propos ignominieux ».
Un parti politique depuis 2016
Le mouvement Civitas est devenu un parti politique depuis juin 2016. Ce statut permet aux donateurs d’obtenir une déduction fiscale. Aux élections législatives de 2017, le parti avait également proposé des candidats dans une quinzaine de circonscriptions. En 2022 ils ont toutefois nié soutenir le candidat d’extrême droite Eric Zemmour. Par ailleurs, dans leur revue Civitas, un passage a fait douter, on peut lire « pour beaucoup de patriotes sincères et conscients, Eric Zemmour incarne un véritable espoir de salut pour notre identité menacée de disparition par l’immigration ».
Civitas au coeur des polémiques
Le mouvement et parti politique Civitas a été ces derniers temps mêlés à des polémiques. Adeptes des théories du complot ils ont également participé à de nombreux rassemblements d’opposition du pass sanitaires lors de l’épidémie du Covid-19. En février dernier, ils ont lancé un appel à manifester contre un centrre d’accueil de demandeurs d’asile à Saint-Brévin. Ils ont également été au cœur de l’annulation d’un concert de Bilal Hassani à l’Église de Metz. Ce dernier devait se rendre à cette église mais a annulé son concert au vu des menaces que le mouvement avait proférées.