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C’est quoi le problème avec… les sorcières de Salem ?


Les sorcières de Salem est l’une des histoires de chasse aux sorcières les plus connus dans le monde. Un épisode tragique de l’histoire des États-Unis où de nombreuses personnes perdirent la vie en raison de simples accusations sans preuves.

Pour comprendre ce qu’est l’affaire des sorcières de Salem, il faut se plonger en 1692, dans ce que l’on nomme la Nouvelle-Angleterre, ensemble de territoires revendiqués par le Royaume Uni en Amérique du Nord. Depuis l’arrivée en 1607 de colons puritains, les britanniques développent des villages, puis villes sur le sol du Nouveau Monde. Il existait alors 13 colonies britanniques sur ces nouvelles terres, parmi elles : la colonie de la baie du Massachusetts. Au sein de celle-ci se trouve Salem et Salem-Village (aujourd’hui Denver).

Les habitants de ce dernier vivent dans un climat de tension. En effet, une partie de la population souhaite se séparer de Salem pour fonder leur propre ville. Parmi ces partisans se trouve Samuel Parris, commerçant, qui est désigné pasteur de la ville en 1692. Son nom ne vous est sûrement pas familier, pourtant, retenez le bien car il a une extrême importance lors de cette histoire. Cette tension qui est perceptible à Salem-Village n’est pas seulement due aux divergences locales. En effet, les habitants vivent dans la peur d’attaque amérindiennes qui sévissent dans la région. Les colons sont en grande majorités puritains, une branche du christianisme, et considèrent d’un mauvais œil les amérindiens et leurs rituels païens, qui s’apparentent pour eux à de la sorcellerie.

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C’est donc dans ce contexte que vivent les habitants de Salem-Village. Il existe donc parmi eux le pasteur Samuel Parris qui vit avec sa femme Elizabeth et ses enfants parmi lesquels se trouve Betty, ainsi que sa nièce Abigail Williams. De plus, Samuel Parris possède deux esclaves dont Tituba, une femme qui avait été rendue captive en Amérique du Sud puis envoyée à la Barbade où Samuel Parris l’avait alors achetée. Cette dernière travaillait pour la famille Parris et était donc régulièrement en contact avec les deux petites filles. Tituba leur racontait alors régulièrement des histoires et leur aurait appris à lire l’avenir. En 1692, les jeunes filles commencèrent à agir de manière étrange.

Ces comportements, composés d’un langage nouveau mais également de possessions, se multiplient et les différents médecins et hommes d’églises ne sont pas en capacité de comprendre ce qui se déroule. Une piste est alors abordée, celle de la sorcellerie. Cette piste est renforcée après que d’autres petites filles aient eu des comportements similaires. Ces personnes ont donc été interrogées, poussées à donner des noms. C’est ainsi que revinrent ceux de Tituba, l’esclave de la maison, ainsi que ceux de Sarah Good et Sarah Osborne, deux femmes marginales du village. C’est alors le début de nombreux procès et témoignages. Les petites filles soi-disant possédées sont alors les pièces principales de cette affaire, cependant les dénonciations des différents habitants vont également en être une part importante.

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Les données sur ces accusations ne sont pas précises mais on estime entre une centaine et trois centaines de personnes qui ont été accusées, majoritairement des femmes. 19 furent pendues, là aussi une majorité de femmes. Un homme, Giles Corey fut condamné à être écrasé par empilement de pierre. Cinq personnes perdirent également la vie en prison. Des dizaines de personnes ont quant à elles été emprisonnées.

La parole des habitants, guidée par la paranoïa, était très souvent considérée comme la vérité, ce qui coûta la vie à de nombreuses personnes innocentes. Par ailleurs, certaines personnes qui furent impliquées dans cette affaire s’excusèrent par la suite. La justice ne sa basa pas sur de réels faits mais sur des spéculations, ce qui marqua fortement les esprits aux États-Unis. Certains habitants ont pu également en dénoncer d’autres, simplement en raison de différents avec eux. Cet épisode peut être mis en relation avec la « Red Scare », la peur rouge, également nommé « Chasse aux sorcières » dans le contexte de la Guerre Froide. Durant cette période, le sénateur Joseph McCarthy a été à l’origine d’une paranoïa au sein de la population américaine, en affirmant que de nombreux communistes existaient au sein du pays. Une véritable chasse au communisme s’est alors installée durant ce que l’on a appelé le « maccarthysme ». Arthur Miller en fit d’ailleurs une pièce de théâtre en 1953, où il utilisa l’affaire des sorcières de Salem pour critiquer la chasse aux communistes, sans être poursuivi par les services américains.

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Pour revenir aux chasses aux sorcières, celles-ci n’ont pas débuté avec l’affaire de Salem mais existaient déjà depuis des centaines d’années, se développant principalement à partir du XVe siècle. Des dizaines de milliers de personnes, en grande majorité des femmes, ont été condamnées à mort de par ces accusations.

Quant à cet évènement, de nombreuses pistes ont été évoquées par les différents chercheurs pour expliquer les comportements étranges de certains habitants et l’une des explications qui revient le plus est celle de l’ergotisme. Cette maladie, provoquée par l’ergot de seigle, une contamination due à un champignon peut provoquer des états délirants. L’un des éléments de ce champignon fait partie de la composition du LSD, une bonne piste donc pour expliquer ces différents comportements plus qu’étranges.

A lire aussi : C’est quoi le problème avec … le triangle des Bermudes ?

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