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C’est quoi « l’union des droites » ?

Depuis quelques semaines, l’expression “union des droites” est de retour dans le débat politique français. Mais que signifie vraiment ce terme ? On vous explique.

À l’heure où la politique française semble se réorganiser, la notion d’« union des droites » revient sur le devant de la scène. À quoi fait‑elle référence ? Pourquoi revient-elle dans l’actualité maintenant ?

Le concept « union des droites »

L’idée derrière ce terme, c’est de réunir plusieurs courants politiques situés à droite, et parfois à l’extrême droite, afin de former un bloc cohérent, capable de peser significativement dans les résultats au moment des scrutins. Cette idée implique la possibilité pour des partis comme Les Républicains (LR), Rassemblement national (RN) ou Reconquête d’allier leurs forces, ou d’au moins coordonner leurs stratégies.
Par exemple, le parti Union des droites pour la République (UDR), fondé le 31 août 2024 par Éric Ciotti, se présentait comme « le grand parti de la droite populaire » et portait cette ambition d’union.

L’idée de l’« union des droites » peut se comprendre à l’aune de ce qui s’est passé récemment à gauche avec le Nouveau Front populaire. Une alliance reliant La France insoumise (LFI), Parti socialiste (PS), Parti communiste français (PCF) et Les Écologistes (EELV). Elle avait été annoncée en juin 2024 pour les législatives anticipées. Grâce à ce regroupement, ils ont pu présenter des candidatures uniques, limiter la dispersion des voix et s’imposer comme un bloc face aux autres forces politiques.

Pourquoi ça revient dans l’actualité ?

À l’approche des élections de 2027 et dans un paysage en crise, Le sujet d’une union des droites revient en haut de l’agenda politique. Le 9 octobre 2025, Éric Ciotti a notamment publié sur X un message dans lequel il affirmait que « jamais la France n’a été aussi à droite » et appelait son ancien parti Les Républicains à rejoindre l’alliance avec son mouvement Union des droites pour la République (UDR) et le Rassemblement national (RN) pour « remporter plusieurs centaines de députés ».

Si 74% des Français se disent favorables à une union des droites d’après un sondage du CSA, celle-ci n’a rien d’acté pour le moment. En effet, Bruno Retailleau, le président du parti Les Républicains, ne croit pas à une alliance électorale simple entre les partis de droite ou d’extrême‑droite. Il qualifie cette union envisagée d’ « union des appareils » et assure privilégier un rassemblement par les électeurs, et non par les partis. Il souligne que la clarification entre LR et le Rassemblement national « a déjà eu lieu il y a plus d’un an » et rappelle que peu d’élus LR ont suivi l’appel à rapprocher les deux familles politiques.

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