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C’était en 1942…L’Allemagne Nazie instaure le port de l’étoile jaune

Quelques jours après le triste anniversaire du 29 mai 1942, date à laquelle l’étoile jaune est devenue un marquage obligatoire pour les Juifs français et étrangers de la zone occupée. Partout dans l’Europe, cette étoile jaune se répand ; c’est le début de la “solution finale”. 

L’étoile jaune 

Ce bout de tissu jaune représente l’étoile de David, cette étoile dont les branches sont entremêlées et qui est un des symboles, entre autres, de la religion juive. Cette “étoile juive” prend ses racines dans la Rouelle, une pièce distinctive imposée aux Juifs au Moyen-âge. Plus de 700 ans plus tard, c’est l’Allemagne Nazi, portée par Adolf Hitler et ses partenaires, qui imposent ce nouveau signe distinctif à la population juive.

Le marquage 

Cette idée est d’abord mise en place en Pologne dès 1939, les Juifs polonais se voient dans l’obligation de porter un brassard autour du bras, celui-ci est marqué d’un étoile bleue de David. Ce premier signe distinctif sert à simplement reconnaître les populations juives, qui ne présentent pas de signes particuliers et ne sont pas reconnaissables sans. En 1941, les dirigeants nazis transforment ce brassard en une étoile jaune à accrocher sur la poitrine. Le port de cette étoile devient strictement obligatoire, son refus entraine de très lourdes sanctions judiciaires, allant jusqu’à la peine de mort. Cette étoile jaune se répand dans toute l’Europe ; l’idée est ici de distinguer, de différencier la population juive. Le but est d’ensuite pouvoir la surveiller, harceler et traquer de manière plus simple et évidente.

Si la discrimination envers les populations juives gangrène la société française depuis le début de l’occupation ; celle-ci est néanmoins basée sur un socle profondément antisémite qu’ont bâti les français à cette époque. Les méthodes de discriminations telle que le port de ce bout de tissu jaune sont alors parfaitement accueillies par une partie de la population qui juge nécéssaire de marquer les Juifs. 

Cette étoile jaune est l’allégorie de l’anti-sémitisme, elle est l’aboutissement d’une haine virale et inarétable. 

La solution finale 

Cette nouvelle mesure ne s’instaure pas par hasard ; elle s’inscrit historiquement dans le début de “la solution finale”. L’étoile jaune permet de dénombrer, de situer et d’espionner les Juifs ; elle est le point de départ de la traque meurtière. 

Moins de deux mois après la huitième ordonnance de 1942 qui impose le port de l’étoile jaune en France, la neuvième est signée, elle interdit aux Juifs l’accès aux espaces publics et réduit à 1 heure le temps passé dans un magasin de première nécessité.  

Deux semaines après cette nouvelle ordonnance, c’est l’historique “Ralfe du Vél’d’Hive” qui a lieu, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1942. Ce lugubre événement est la conséquence des centaines de traques et de délations qui rythment la Capitale depuis le début de l’occupation. La Rafle du Vél’d’Hive est la consécration de la collaboration portée par un anti-sémitisme profondément acquis par une partie de la population française.

À lire aussi : Les guerres oubliées (3/3) : les clés du conflit au Yémen

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