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C’était il y a 30 ans … la mort de Serge Gainsbourg

Retour en 10 musiques sur l’oeuvre du chanteur et compositeur Serge Gainsbourg, démontrant la richesse musicale et l’écriture fascinante de l’artiste désormais disparu il y 30 ans.

La javanaise

Gainsbourg écrit ce morceau en 1962, le temps d’une d’insomnie en compagnie de Juliette Gréco où ils refirent le monde, comme une histoire d’amour née d’une nuit blanche…

« Le lendemain il est arrivé avec son petit papier, et puis il s’est mis au piano et puis il me l’a chanté…»

Juliette Gréco

Juliette reprendra la chanson l’année suivante pour l’interpréter sur la scène du cabaret La tête de l’art :

Initials B.B.

Le morceau est enregistré en avril 1968. Il s’agit de l’une des premières chansons française a utiliser le sample (technique très souvent utilisée dans le domaine musique maintenan). Le refrain est tiré de la Symphonie du Nouveau Monde d’Antonin Dvořák. Ce morceau est dédié à l’amour impossible entre Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot. Il est écrit à la fin de leur relation.

Je suis venu te dire que je m’en vais

À la suite d’un premier infarctus en 1973, Gainsbourg est inspiré durant sa semaine d’hospitalisation. Il faut quelques références à Chanson d’automne de Paul Verlaine. La chanson s’adresse cette fois-ci à la mère de ses deux premiers enfants : Françoise Pancrazzi.

La Chanson de Prévert

En 1961, Serge Gainsbourg dévoile cette inspiration qu’il a eu de la chanson Les Feuilles mortes d’Yves Montand, à l’origine pour le film Les Portes de la nuit de Marcel Carné.

Ballade de Melody Nelson

Issu de l’album L’Histoire de Melody Nelson, un projet conceptuel. Gainsbourg construit ce récit, incarné par sa muse Jane Birkin

Bonnie and Clyde

Le morceau est évidemment une référence au film Bonnie and Clyde sorti quelques mois auparavant. Le duo Gainsbourg et Bardot évoque à leur manière, en 1968, le couple criminel Bonnie Parker et Clyde Barrow. Gainsbourg s’inspire grandement  d’un poème en l’occurence écrit par Bonnie Parker.

L’anamour

Toujours en 1968, Gainsbourg est à Londres avec sa nouvelle muse Françoise Hardy. Il lui propose d’abord les paroles de Comment te dire adieu, puis lui propose L’anamour. Le morceau sortira d’abord dans une version de Françoise Hardy, que Gainsbourg reprendra par la suite.

Je t’aime…moi non plus

Brigitte Bardot demande à Serge d’écrire « la plus belle chanson d’amour qu’il puisse imaginer », et Je t’aime…moi non plus naît. On raconte que Bonnie and Clyde ainsi que cette dernière sont achevées en une seule nuit. Le morceau sera interprété par Serge Gainsbourg et Jane Birkin, qu’il rencontrera entre temps. La version avec Brigitte Bardot sortira, elle, plus tard.

Le poinçonneur des Lilas

Le poinçonneurs était à l’époque le contrôleur de billets à l’entrée des métros. Serge s’inspire du métro qu’il prend à Porte Dauphine en bas de chez lui. 

Comme un boomerang

Ce morceau était destiné à Dani pour un passage à la 20ème édition de l’Eurovision. Gainsbourg l’avait remporté dix ans plus tôt avec France Gall pour Poupée de cire, poupée de son. Cependant, le texte est jugé trop agressif et provocateur pour être utilisé. La chanson peine à sortir, elle est dévoilé à titre posthume en 2011.

Gainsbourg était un artiste, et son oeuvre ne se limite pas non plus à sa musique, puisqu’il s’intéressait également au cinéma, à la littérature et à la peinture.

À lire aussi : Pour Cannes 2021, Charlotte Gainsbourg dévoilera un documentaire sur sa mère, Jane Birkin

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