Neuf ans après le déraillement du train Corail, le procès de la catastrophe ferroviaire s’ouvre ce lundi 25 avril 2022.
Le déraillement d’un train dans la gare de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne a bouleversé et marqué les esprits. Aujourd’hui, lundi 25 avril 2022, débute le procès, où la SNCF est jugée pour homicides et blessures involontaires.
Un drame ferroviaire
Il est aux alentours de 17 heures, ce vendredi 12 juillet 2013, lorsque les premiers cris d’effroi retentissent dans la gare de Brétigny-sur-Orge. À 137 km/h le train ralliant Paris à Limoges déraille avec à son bord 400 passagers. Une catastrophe ferroviaire qui laissera derrière elle 7 décès et 200 blessés et des centaines de personnes traumatisées.
En l’espace de quelques secondes, c’était le chaos
Lauriane, passagère du train
Le train a traversé les quais de la gare, percutant les voyageurs en gare, pour finir avec un wagon couché sur le flanc droit. Un accident traumatisant et impressionnant.
Un procès redouté
Traumatisés, blessés et endeuillés… Au total, 184 personnes se sont constituées parties civiles pour le procès. Près de six semaines de procès, où les victimes et familles vont être replongées dans ce drame. Étriquées entre l’appréhension et l’envie de comprendre l’accident, les parties civiles attendaient ce procès depuis plusieurs années.
Tandis que la SNCF plaide un défaut de métallurgie visible, les experts conclut sur un défaut de maintenance. Des boulons manquants et usés, des fissures non surveillées… Une éclisse semble avoir été négligée en gare de Brétigny-sur-Orge. Pourtant cette pièce en métal, qui relie les deux rails entre eux, est une des parties les plus importantes du rail.
Une double vision
Le jour des faits, le PDG de la SNCF, Guillaume Pepy, reconnaît la responsabilité de l’entreprise et promets une transparence irréprochable de la part de la SNCF aux victimes. Un engagement non tenu selon les avocats des parties civiles, qui y voient deux versions différentes.
Vous avez deux tonalités extrêmement différentes
Une avocate des parties civiles
« D’un côté, vous aviez Guillaume Pepy qui a expliqué « C’est notre faute, nous allons faire la vérité« . Et puis, de l’autre côté, toutes les équipes de la SNCF qui ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour que la vérité soit cachée », détaille une des avocates. Pour l’instant, seul un homme en particulier est poursuivi, le cheminot qui a réalisé la dernière inspection du rail.