Une arnaque massive pullule les boîtes mail de dizaines de milliers d’internautes depuis le début d’année 2019. Sous forme de chantage, une forte somme d’argent, avoisinant 500 euros, est demandée par le hackeur afin de garder sous silence ce « petit secret ».
« Vous ne me connaissez pas et vous vous demandez probablement pourquoi vous recevez ce mail […] ? Je suis un hackeur qui a piraté vos appareils […] J’ai mis en place un virus sur [un] site pour adulte (porno) et […] vous avez visité ce site pour vous amuser »
L’objectif du maître-chanteur est clair et direct : vous déstabiliser et vous faire peur dès les premières lignes de son message. Assez habilement, le pseudo-hackeur utilise souvent la même adresse mail que la vôtre (du moins le même nom) pour rendre plus crédible sa technique de piratage, ce qui peut également dérouter certaines personnes touchées. Néanmoins, ce procédé est commun et très répandu du côté des spammeurs notamment.
Pas de panique donc si vous avez reçu ce mail frauduleux. Vous ne risquez finalement pas grand chose. La seule erreur serait de répondre à ce message ou pire, rentrer dans le jeu du maître-chanteur en lui versant la somme d’argent souhaitée sous forme de Bitcoins. Même s’il est fait mention de possibles sites pornographiques que vous auriez consulté, d’enregistrements et de preuves voire même de certains (vieux) mots de passes qu’aurait le hackeur en sa possession, ne tombez pas dans le panneau ! Au final, vous ne craignez rien et vos contacts ne risquent absolument pas, à la façon de l’épisode Shut up and Dance de Black Mirror, de recevoir des vidéos ou des photos compromettantes de vous en train de prendre du bon temps.
« Sur 10.000 signalements, 80% ont trait à cette arnaque »
Alerté par le nombre affolant de signalements reçus pour ce problème en janvier, François-Xavier Masson, patron de l’OCLCTIC (Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’Information et de la Communication) assure que ses effectifs « [travaillent] sur cette arnaque depuis l’été 2018 ». « C’est une vraie campagne active, massive et qui touche tout le monde » explique-t-il avant de rappeler qu’il ne faut en aucun cas payer ces escrocs du web mais plutôt penser à les dénoncer rapidement sur Pharos, la plateforme de signalement du ministère de l’Intérieur.
Restez donc vigilants si vous recevez un courriel qui vous semble quelque peu étrange ! Des variantes de cette arnaque existent en anglais également. Le montant d’argent se compte dans ce cas en dollars et grimpent parfois bien plus haut que les 500€ demandés dans la version que l’on vient d’évoquer.