La puissance politique des séries c’est par exemple quand la Russie décide de donner sa version de Chernobyl suite au succès retentissant de la série, y compris chez eux.
Etre qualifiée de « série la plus populaire dans le monde » a des conséquences et pas seulement artistique. Véritable carton justifié de ce printemps, la série Chernobyl, qui ne donne pas vraiment une bonne image des autorités russes dans la gestion de l’accident survenu en 1986, ne plaît pas à tout le monde en Russie. Au point que la télévision publique russe entend proposer sa version de l’histoire, qu’on devine déjà être à plus à la gloire de la Russie.
« Tchernobyl, qui sera diffusée sur la chaîne russe NTV, semble répondre à une demande de la presse à sensation et de la télévision d’État, qui souhaitent une version plus patriotique de cet événement” (The Guardian).
La version russe prendra plus de liberté avec l’Histoire et se concentrera sur un aspect plus « romanesque » comme le rapporte toujours The Guardian : “L’intrigue tourne autour d’un agent de la CIA envoyé à Pripiat pour recueillir des renseignements sur la centrale de Tchernobyl, et d’un agent du contre-espionnage russe chargé de le retrouver” , quitte à en profiter pour taper sur l’ennemi américain en rapportant une théorie selon laquelle les Américains auraient infiltré la centrale.