Depuis plusieurs mois, de nombreux chevaux sont retrouvés morts avec leurs oreilles découpées. Des actes de cruauté qui se multiplient partout en France dont la raison n’a toujours pas été identifiée.
Mise à jour : La série noire ne s’arrête plus depuis plusieurs semaines. Le moteur de recherche du Journal Libération «CheckNews» a recensé plus d’une trentaine d’équidés mutilés, et parfois tués, depuis plusieurs années. Le nombre de cas constatés a triplé depuis le mois d’août. La nature des sévices signalés évolue depuis quelques semaines.
Les images font froid dans le dos. En France, depuis plusieurs mois, les chevaux sont victimes d’actes de barbaries dans leurs enclos. Le mode opératoire est souvent le même : les chevaux sont retrouvés morts dans les prés avec une oreille découpée. Le dernier en date s’est déroulé ce week-end dans un élevage de Saône-et-Loire. Les propriétaires ont découverts leur jeune pouliche de 18 mois mutilée et tuée avec « le coeur poignardé, une oreille coupée et des organes arrachés » déclare la gérante de l’exploitation, Virginie Martinot.
Pour Jean-Michel Martinot : « Faire ça à des animaux c’est une honte. S’attaquer à des animaux comme ça, sans défense. Et venir comme ça, en peine nuit, c’est révoltant« , confie l’éleveur. « J’ai reçu énormément de soutien de la part de beaucoup d’éleveurs« , explique t-il. Depuis janvier, les autorités ont enregistré une douzaine d’actes de cruauté envers des équidés. Mais qui en vaut à nos chevaux ?
Le même mode opératoire
» Au moins une oreille est coupée, comme un trophée » rapporte Virginie Martinot, la dernière victime en date de ces actes barbares. A chaque fois, le mode opératoire est le même, une oreille coupée puis le cheval est tué. Dans certains cas, les mutilations sont plus importantes. C’est le cas à Cluny où le cheval à été poignardé et les organes déchirés. Malheureusement, la fréquence de ces agressions est de plus en plus régulier, surtout dans le nord de la France. Un groupe facebook Recensement des agressions d’équidés en France a également été créé pour identifier d’autres aggressions.
Les enquêteurs sont dans le flou
Face à une recrudescence de cas, les enquêteurs se mobilisent afin de trouver ce « gang de tueurs de chevaux » qui sévit. Les caractéristiques de la mort des animaux interrogent beaucoup. Un procédé cruel qui s’apparente à une sorte de rituel. Dans une note du service centrale du renseignement territorial, datée du 30 juin relaté par Le Parisien, plusieurs hypothèses sont évoquées : « superstition, fétichisme, rituel satanique, sectaire ou autre ». Désormais, la gendarmerie national prend très au sérieux cette tragédie. Ils ont été informés que les mesures d’enquête devaient être prises dès qu’un cas similaire se présentait. Pour l’heure, les enquêteurs sont encore dans le flou. Pour rappel, les actes de cruauté envers les animaux sont passibles de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
Crédit photo : Equidia