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CHOC. Révélation sur les méthodes d’interrogatoires de la CIA

La célèbre Central Intelligence Agency (CIA), l’agence de renseignement et de contre terrorisme des États-Unis est accusée par le Washington Post paru Mardi 2 Avril d’avoir menti sur ses méthodes d’interrogatoires et d’avoir eu recourt à des techniques de torture sur ses prisonniers.

Les révélations du Washington Post s’appuient sur un rapport réalisé par une commission du Sénat de 6300 pages censé étudier les activités de la CIA pour lutter contre le terrorisme après le 11 Septembre. Ce rapport est le fruit de trois ans d’enquête et d’entretiens avec une dizaine d’anciens détenus qui ont tous fait état de pratiques de torture lors des interrogatoires menés par la CIA.

Des tortures élaborées

Un responsable de la commission interrogé par le Washington Post s’est exprimé dans ce sens « La CIA a décrit son programme comme permettant d’avoir des informations uniques, afin de stopper les complots terroristes et de sauver des milliers de vies. Était-ce vrai? La réponse est non. »

CIASelon ce même rapport, des techniques proches de celle du « waterbording » qui consiste à simuler la noyade d’un détenu, ont été utilisées en Afghanistan notamment alors que de telles méthodes avaient été interdites par Barack Obama en 2009. Aux côtés de la fausse noyade, la CIA proposait en 2002 diverses méthodes d’interrogatoires certaines musclées comme le « facial hold » qui consiste à serrer à l’aide de ses mains la tête du prisonnier pour la maintenir immobile, d’autres plus axées sur la torture comme le maintient du prisonnier dans une position inconfortable dite « stress positions ». Le détail des différentes techniques a fait l’objet d’une plaquette visible ci-contre.

Des interrogatoires pour rien

Le rapport précise également que fréquemment ces interrogatoires et ces techniques de torture étaient utilisées même lorsque les renseignements désirés étaient obtenu par les enquêteurs de la CIA. Certains employés auraient même, face à ces pratiques, demandé à quitter la CIA notamment après avoir travaillé dans une prison secrète américaine basée en Thaïlande. Alors que certains responsables américains soutenaient que les renseignements ayant permis de capturer Ben Laden en 2011 avaient été obtenus grâce à l’usage de la torture, le rapport révèle qu’il n’en est rien.

La prison de Guantanamo en 2002 (McCoy / AFP)

La prison de Guantanamo en 2002 (McCoy / AFP)

Tout concorde donc à prouver que l’usage de la torture menée par les agents de la CIA n’aura servit à rien dans la lutte contre le terrorisme si ce n’est faire souffrir gratuitement des prisonniers. Pourtant le Sénat américain ne semble pas en avoir fini avec les agissements de la CIA puisqu’il a demandé hier, Jeudi 3 Avril, à Barack Obama la possibilité de dé-classifier 400 pages restantes de ce rapport qui restent pour le moment secret d’État.

Reste à savoir si Obama l’autorisera et condamnera par la même occasion la politique de son prédécesseur George Bush alors que l’actuel président avait invité le Sénat à « aller de l’avant plutôt que de fouiller le passé » selon le site Bloomberg.com.

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