La campagne menée par Hilary Clinton dans la course à la Maison Blanche se déroule plutôt avec succès : la candidate démocrate possède une avance assez confortable sur les intentions de vote face à son turbulent rival républicain, et les fonds récoltés sont de plus en plus importants, 80 millions de dollars en un mois, soit le double de ce qu’a engrangé Donald Trump. Mais malgré cela, la femme de l’ex-président Bill Clinton reste dans une position fragile. En cause, l’affaire de ses emails, mais aussi de la Fondation Clinton. Son opposant républicain ne manque pas de s’engouffrer dans la faille.
La campagne électorale américaine bat son plein et de nombreuses péripéties enflamment les débats. Dernièrement, le FBI a remis au département d’Etat près de 15 000 nouveaux documents provenant du serveur privé de l’ancienne secrétaire d’Etat. Or aux Etats-Unis, les élus et hauts fonctionnaires ne sont pas autorisés à utiliser des boîtes mail personnelles pour des activités liées à leur mandat. Ces correspondances sont considérées comme faisant partie des documents importants de leur activité : la loi américaine, et notamment le Federal Records Act, impose d’en conserver une copie pour archivage. A moins d’être classés confidentiels ou secret-défense, ces échanges peuvent être consultés par toute personne qui en fait la demande au nom de la loi sur la liberté d’information.
Mais ce n’est pas le seul problème de l’ancienne secrétaire d’Etat puisqu’elle est accusée par Trump de s’être – via la fondation qu’elle avait créée avec son mari – rempli les poches et d’avoir accordé des faveurs aux donateurs quand elle était secrétaire d’Etat. Le candidat républicain réclame d’ailleurs la fermeture immédiate de la fondation, qui a levé quelques deux milliards de dollars depuis sa création en 2001 pour des actions dans la santé, le développement et le climat. Donald Trump qualifie son adversaire de « crapule » et accuse la fondation d’être « l’entreprise la plus corrompue de l’histoire politique ».
Donald Trump attaque la candidate démocrate sur sa fondation.
Crédit photo : Andrew Burton/Getty
Trump remet en question l’endurance physique et mentale de Clinton
De plus, Trump affirme que sa rivale n’a pas « l’endurance physique et mentale » pour être présidente. Il a répété cette phrase durant de nombreux meetings, alors qu’Hillary Clinton, 68 ans, voyage depuis des mois et a passé une bonne partie du week-end à collecter des fonds. « Où est Hillary? Elle dort!!!!!« , a-t-il aussi tweeté. L’entourage du magnat de l’immobilier appuie dans ce sens, Rudy Giuliani, ancien maire de New York : « Je pense qu’Hillary est fatiguée… Elle a l’air malade ». La porte-parole de campagne de Trump avait quand à elle parlé de « dysplasie » la semaine dernière, et affirmé que Clinton « prenait beaucoup de temps libre dans la campagne ». « La santé de Clinton est en train de devenir une question majeure dans la campagne » avait affirmé le site conservateur Breitbart.
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