Dimanche 2 octobre, les Colombiens ont voté « non » à la ratification du traité de paix signé conjointement par le gouvernement et les FARC le 26 septembre dernier. Cependant, les deux parties ont réitéré leur volonté d’instaurer durablement la paix dans le pays.
« Soutenez-vous l’accord final d’achèvement du conflit et de construction d’une paix stable et durable? » C’est à cette question que devaient répondre les Colombiens dimanche 2 octobre, afin de ratifier définitivement l’accord de paix signé par gouvernement et les FARC le 26 septembre dernier.
Le peuple colombien à répondu non, à 50,21%. Un résultat inattendu et surprenant, puisque les derniers sondages, menés une semaine avant le scrutin, donnaient le oui gagnant à plus de 55%.
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Un taux de participation faible
Si le nombre de votants en faveur du « oui » a dépassé le minimum requis de 4,4 millions de personnes (13% de l’électorat), il n’a pas réussi à devancer le camp du « non » qui a rassemblé 6,4 millions de personnes. Ce dernier se place donc en tête, bien qu’il ne dispose que d’une avance de 60 000 voix. Cet écart minime, et donc la courte victoire du « non », peut s’expliquer par le faible taux de participation au référendum. En effet, seuls 37,28% des Colombiens sont allés aux urnes dimanche.
Gracias @fhollande por su respaldo. Seguiremos llamando a la unión para que entre todos busquemos la paz que nuestros hijos y nietos merecen https://t.co/FSeUbIwXtU
— Juan Manuel Santos (@JuanManSantos) October 3, 2016
« La parole comme arme de construction de l’avenir »
Bien que son peuple, qu’il représentait lors de la signature de l’accord de paix, ne lui ait pas donné raison, Juan Manuel Santos a déclaré qu’il continuerait « à chercher la paix jusqu’au dernier jour de [son] mandat ». Il a ajouté qu’il convoquerait les forces politiques le 3 octobre, « en particulier celles du Non, pour les écouter, ouvrir le dialogue et déterminer la marche à suivre ».
Timoleón Jimenez, plus connu sous le pseudonyme de Timochenko, chef des FARC, s’est lui exprimé publiquement à l’issue des résultats. Il est allé dans le sens du président, déclarant que « les FARC-EP maintiennent leur volonté d’instaurer la paix et réitèrent leur intention de n’utiliser que la parole comme arme de construction de l’avenir ». Il a ensuite terminé son intervention en assurant que « la paix triomphera ».