Quarante-cinq minutes avant la fin du second cessez le feu entre Israël et Palestine, les délégués de chaque pays, réunis par l’Egypte au Caire, ont décidés, ensemble, de prolonger les négociations. La trêve est reconduite jusqu’au mardi 19 août, minuit 01.
L’arrêt des combats reste fragile.
Cinq jours de plus. Pour l’instant c’est tout ce qu’obtiendront les Gazaouis. Reçus dans deux pièces distinctes : dans l’une les membres de la délégation de l’Etat Israël et dans l’autre ceux du Hamas et du Fatah (consensus des deux partis principaux de Palestine, qui ont aplanis leurs différends, fragilisés par les derniers événements) : les négociation peinent à maintenir un équilibre de paix.
Toutefois : en dépit de 6 roquettes lancées depuis la Palestine sur Israël, selon l’armée Israélienne qui confirme qu’il n’y a eu ni victime ni dégât, mais qui a tout de même tenu à répondre, en représailles, par 4 raids aériens sur l’enclave palestinienne : le cessez le feu tient bon et est reconduit.
Les Gazaouis face à une grave crise sanitaire : Les stations d’épuration de Gaza mises hors d’usage par le bombardement de l’unique centrale électrique de la région, provoquant le rejet massif d’eaux usées.
En tout : plus de 2000 morts
On ne cesse de distancer les 2000 victimes palestiniennes des 67 israëliennes, « dont trois civils », mais que veut dire une nationalité une fois la personne disparue? Que ce soit du côté palestinien ou du côté israélien, la douleur est ressentie par la population de chacun, tout en niant celle de l’autre.
Simone Camilli, reporter italien, mort hier à Gaza lors du démantèlement d’une bombe avec 5 autres personnes.
D’après Reporter sans frontières, au moins 15 acteurs de l’information ont été tués dans le conflit.
Les négociations, aidées par la médiation égyptienne, sans trouver un pieds d’égalité ni même l’espoir d’une paix définitive, ont au moins réussi à se débrouiller pour stopper les hostilités un peu plus longtemps. Une première depuis le début des combats, dont la première armistice avait craquée quelques heures seulement avant sa fin officielle. On peut espérer (entre)voir dans cette prolongations, malgré les provocations armées qui ont pris place hier, une amélioration dans les discussion, et peut-être même -aussi légère soit-elle – une prise de conscience des politiques face au nombre de victimes.
Les principales exigences :
La douleur faite suite au nombres de morts, continue toutefois d’exciter les différends acteurs de cette négociation, par sa dimension dramatique et malheureuse, qui restent campés sur leurs demandes respectives.
« Il n’y aura cessez-le-feu qu’avec la levée du blocus » (…) « les sacrifices de notre peuple nous interdisent de brader nos exigences »
Martelé par Ismaïl Haniyeh mercredi soir, le dirigeant du Hamas à Gaza, après avoir confirmé la continuation des négociations, exige d’Israël la levée du blocus de la bande Gaza. Enjeux crucial pour la Palestine, l’embargo est présent autour de l’enclave palestinienne depuis 2007. Point principal de leurs revendications, Israël aurait manifesté être encline à alléger son encadrement, à deux points de passages restreints l’un aux biens et l’autre aux personnes.
Israël persévère à obtenir la démilitarisation de Gaza et le répète par la voix du chef d’état-major de l’armée israélienne Benny Gantz :
« L’opération n’est peut-être pas terminée », tandis que l’armée annonçait « prendre les mesures nécessaires en cas d’agressions du Hamas »
Mieux comprendre le conflit. (source : le Monde)
L’Egypte, enjoint les deux partis à tout d’abord instaurer un climat plus apaisé et mettre en place un cessez-le-feu à durée déterminée d’un mois minimum, date à laquelle aura lieu une reprise, de préférence plus sereine et modérée, des discussions.