Après les combats acharnés qui ont sévi à Fotokol dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 février, c’est une contre-attaque meurtrière qui a eu lieu aujourd’hui, dans la même ville. C’est au final quatre-vingt-un civils, six soldats camerounais et treize soldats tchadiens qui ont péri lors de l’offensive. La guerre fait rage et des mesures internationales commencent à être envisagé pour tenter d’endiguer la menace terroriste dans cette région du Nigéria et du Cameroun.
Les populations restent sans repos et en proie aux assauts de tous les côtés dans la ville de Fotokol situé à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun. En effet, après une incursion de l’armée tchadienne dans l’ancien fief de Boko Haram dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 février, c’est une contre-attaque meurtrière du groupe armé qui s’est abattu sur la ville déjà meurtrie.
Les rebelles se sont infiltrés dans la zone, tuant les civiles alors réfugiées dans les mosquées ou dans leurs maisons. Le bilan est actuellement de quatre-vingt-un civils et de six militaires camerounais. L’armée tchadienne, qui est venu prêter main-forte aux forces militaires du Cameroun, a recensé treize victimes dans les combats d’aujourd’hui.
Une coalition future
Cette nouvelle attaque s’inscrit dans la ligne directe des événements qui se sont produits ces derniers temps. Le nord-est du Nigeria, qui sert de base de repli aux terroristes, sert de plus en plus de rampe de lancement pour mener des incursions au Cameroun.
Une réunion c’est donc ouverte ce jeudi à Yaoundé, réunissant plusieurs dizaines d’experts et de spécialistes de la région, africains et occidentaux. Au centre des conversations, l’étude d’une future coalition qui réunirait 7 500 soldats en vue de contrer les actions menées par Boko Haram.
Les discussions doivent durer trois jours et le ministre camerounais a indiqué qu’il ne pouvait en aucun cas établir une date d’application effective de la coalition pour le moment. Pour l’heure, le calme est revenu sur Fotokol.