C’est dans un mois que se déroulera à Paris la fameuse COP 21. Du 30 novembre au 11 décembre, plus de 40 000 personnes se réuniront dans la capitale française pour parvenir à un accord qui promet d’être historique. Mais l’impact limité de la Conférence de Kyoto, décrédibilisée par la sortie du Japon après Fukushima en 2011, questionne l’intérêt de la COP 21. Peut-on être optimiste cette fois? La réponse en 7 questions.
1. La COP 21 qu’est-ce que c’est?
La COP 21 est la 21e conférence des parties ayant signé la convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique en 1992 à Rio. Chaque partie membre a alors reconnu l’existence d’un changement climatique lié à l’action humaine et s’est engagé à réduire son impact sur la planète.
2. Pourquoi l’objectif des 2°C?
Depuis 2009, les 196 parties membres affirment fermement l’objectif des 2°C. Il s’agit de faire en sorte que le réchauffement climatique en 2100 se limite à 2°C, le degré maximum de changement climatique auquel les scientifiques estiment que nous pourrons nous adapter.
3. Est ce tenable ?
Les pays ont dû rendre un rapport des engagements préliminaires de réduction des gaz à effet de serre qu’ils envisagent. En cumulant l’ensemble des propositions faites, le réchauffement climatique est évalué à 2,7°C pour 2100. Le but de la COP 21 est donc de pousser les pays à s’investir plus fortement pour atteindre les 2°C. Cependant, les experts pensent que dans le meilleur des cas, on ne sera pas en mesure de passer en dessous des 2,3°C.
4. Comment s’adaptera-t-on aux 2°C supplémentaires?
L’autre objectif de la COP 21 est de déterminer comment s’adapter au changement climatique prévu. Il est trop tard pour l’empêcher d’advenir, il faudra donc faire avec. Les parties de la conférence devront aller dans le sens de la recherche et de l’innovation en matière agricole, énergétique, architecturale, alimentaire, sanitaire… De nouveaux modes de vie sont à inventer.
5. Pourquoi la COP 21 réussirait-elle là où les accords de Kyoto ont échoué?
Les accords de Kyoto ne concernaient que certains pays développés. Cependant, pour atteindre les objectifs fixés pour 2100, la planète a vraiment besoin d’un accord global. De plus, alors que les accords de Kyoto ne prévoyaient aucune renégociation, la COP 21 instaurera une évaluation des progrès et la fixation de nouveaux objectifs tous les 5 ans.
6. Où se trouve la difficulté d’un accord global?
De fait, les pays développés sont les plus pollueurs par tête : 2,1 kg de déchets par jour pour un américain contre 0,6kg pour un indien. Mais si on calcule la pollution à l’échelle du pays, l’Inde avec plus de 1,2 milliards d’habitants pollue plus que les Etats-Unis. Pourtant, il est beaucoup plus difficile de demander aux pays du Sud d’adopter un mode de développement alternatif.
7. Peut-on être optimiste?
L’espoir au rendez-vous. Pour la première fois, la Chine montre un réel intérêt pour les questions du changement climatique. Le pays souffre en effet de la pollution qui est de plus en plus critiquée par la classe moyenne chinoise. Le gouvernement semble avoir pris conscience de l’importance de passer par une période de transition pour prendre une place de leader économique sur la scène internationale.
affiche COP 21 Paris 2015