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La Corée du Nord a de quoi fabriquer dix bombes nucléaires

Selon la Corée du Sud, ses voisins du Nord auraient fait l’acquisition de 50 kilos de plutonium. De quoi fabriquer dix bombes nucléaires. Une situation qui a toujours préoccuper les Etats-Unis, mais qui pourrait prendre plus d’ampleur avec Trump au pouvoir.

La capitale nord-coréenne, Pyongyang, lors d'un défilé militaire en 2013 (© DR)

La capitale nord-coréenne, Pyongyang, lors d’un défilé militaire en 2013 (© DR)

La Corée du Nord posséderait 21 bombes nucléaires actuellement

Ce n’est un secret pour personne : la Corée du Nord veut l’arme atomique. Et cette persistance à la posséder n’a pas fini d’inquiéter la communauté internationale, les américains en tête. Selon le ministère sud-coréen de la Défense, le pays communiste a en sa possession suffisamment de plutonium pour fabriquer dix bombes A. Le régime nord-coréen aurait fait l’acquisition de 50 kilos de plutonium fin 2016 et serait en mesure de produire une quantité « considérable » d’armes nucléaires.

Le chef suprême de la Corée du Nord, Kim Jong-un (© Reuters/KCNA)

Le chef suprême de la Corée du Nord, Kim Jong-un (© Reuters/KCNA)

En juin dernier déjà, l’institut pour la science et la sécurité internationale, spécialisé sur la question de l’armement nucléaire, avait estimé que Pyongyang pourrait disposer de 21 bombes nucléaires. Pas vraiment une surprise de la part du seul pays à s’être retiré (en 2003) du « traité sur la non-prolifération des armes nucléaires », traité international signé en 1968 par la quasi totalité de la planète visant à réduire le risque que l’arme nucléaire se répande.

Des tensions grandissantes à prévoir avec les USA ?

Comment le futur président des Etats-Unis, Donald Trump, va-t-il traiter la question nord-coréenne ? (© DR)

Comment le futur président des Etats-Unis, Donald Trump, va-t-il traiter la question nord-coréenne ? (© DR)

Kim Jong-un, fils de l’ancien dictateur Kim Jong-il, a déjà procédé à deux essais nucléaires depuis qu’il est à la tête de la Corée du Nord. Un troisième est donc à prévoir et les Etats-Unis s’y sont déjà préparés. «Si le missile est menaçant, nous l’intercepterons. S’il n’est pas menaçant, nous ne chercherons pas forcément à le faire» a expliqué hier le secrétaire à la Défense Ashton Carter. D’après lui, le gouvernement américain pourrait trouver un intérêt en laissant le missile atterrir : dans un premier temps « pour économiser le stock d’intercepteurs » puis, dans un second temps, « pour tirer des informations de sa trajectoire ».

Le petit souci ici est que Ashton Carter quittera son poste, tout comme le président Barack Obama, dans exactement neuf jours. En effet, le 20 janvier prochain, le sulfureux Donald Trump débarque à la Maison Blanche avec sûrement une toute autre idée de la politique étrangère à mener (comme en témoigne sa sympathie à l’égard de Vladimir Poutine, le président Russe, pourtant très décrié par l’administration Obama). Le futur président des Etats-Unis a d’ores et déjà affirmé la semaine dernière sur Twitter que son pays empêcherait la Corée du Nord d’avoir en sa possession un missile en mesure de frapper l’Amérique.

Traduction : « La Corée du Nord vient de déclarer qu’ils sont sur le point de développer une arme nucléaire capable d’atteindre le territoire américain. Cela n’arrivera pas ! »

Reste à savoir comment : Trump pourrait-il lancer l’arme nucléaire sur les nord-coréens, et par la même occasion un début de guerre nucléaire, avant qu’ils n’envisagent de le faire ? Très peu probable, mais rien n’est impossible.

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