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Le somnifère Stilnox bientôt classé comme stupéfiant

Le Stilnox, un puissant somnifère, va être classé dans trois mois comme étant un stupéfiant. Il présente des risques de dépendance, d’abus et d’usage détourné.

Attention à ce que votre sommeil ne devienne pas une dépendance. Un des somnifères les plus populaires en France, le Stilnox, va bientôt être considéré comme un produit stupéfiant. Dans trois mois, il faudra donc une ordonnance sécurisée pour se le voir délivrer. C’est une base de ce médicament qui est remise en cause, le zolpidem. Le zolpidem est indiqué dans le traitement des « troubles sévères du sommeil en cas d’insomnie occasionnelle ou transitoire ». Cependant cet élément présenterait un risque de dépendance.

A partir du 10 avril, les médicaments qui contiennent justement cette base de zolpidem se verront ainsi appliquer « une partie de la réglementation des stupéfiants ». C’est ce qu’a indiqué l’arrêté du 7 janvier du ministère des affaires sociales et de la santé.

 

Cette connaissance de la dépendance du médicament était déjà connue. La durée de traitement était limitée à 28 jours. Dorénavant en dehors d’une mention spéciale du médecin, une nouvelle ordonnance ne pourra pas être fournie pendant la période déjà couverte par une précédente ordonnance. Cependant contrairement aux autres médicaments classés comme stupéfiant, il n’y aura pas délai pour apporter ordonnance à la pharmacie. Ce délai est normalement de 3 jours.

 

Un médicament plébiscité

Entre 20 et 22 millions de boîtes de Stilnox sont prescrites chaque année en France. C’est en effet le premier somnifère généralement prescrit par les médecins. Dans le Monde, Isabelle Adenot, présidente de l’Ordre national des pharmaciens, fait part des futures difficultés des pharmaciens à expliquer le problème aux patients.

 

En plus de la dépendance, d’autre dérives sont pointées du doigt. Le somnifère serait utilisé dans un but de soumission chimique, c’est-à-dire comme une drogue du violeur. C’est pour ces raisons que, dès 2011, la commission des stupéfiants et des psychotropes de l’ANSM a proposé de le prescrire sur ordonnance sécurisée.

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