La dictature nord-coréenne a annoncé par l’intermédiaire son Institut de l’énergie atomique avoir recommencer à produire du plutonium, dans le cadre de ses essais nucléaires. Des essais que Pyongyang ne compte pas stopper tant que Washington continuera de la « menacer ».
L’Institut nord-coréenne de l’énergie atomique, qui mène ses projets depuis le complexe de Yongbyon, le principal site atomique de Corée du Nord, affirme avoir repris la production d’uranium hautement enrichi en vue de fabriquer des armes et de l’énergie nucléaires « comme cela était prévu« .
« Nous avons retraité des barres de combustible nucléaire retirées d’un réacteur« , a indiqué l’Institut dans une interview écrite à Kyodo, sans préciser le volume produit. Pleinement opérationnel, le complexe de Yongbyon est capable de produire environ six kilogrammes de plutonium par an, une quantité suffisante pour fabriquer une ou deux bombes nucléaires.
Complexe nucléaire de Yongbyon avant la démolition d’une tour de refroidissement.
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Un accord international en 2007 stipulait un désarmement du côté de Pyongyang en échange d’aide humanitaire. Cet accord est caduc puisque la Corée du Nord a commencé des travaux de rénovation après son troisième essai nucléaire en 2013. Le 6 janvier dernier, la Corée du Nord a mené son quatrième test nucléaire, et avait annoncé avoir fait exploser sa première bombe à hydrogène, plus puissante encore qu’une bombe atomique. Cependant les spécialistes du nucléaire avaient accueilli avec le plus grand scepticisme l’annonce nord-coréenne. L’activité sismique détectée au moment de l’explosion correspond, selon eux, à un engin bien moins puissant qu’une bombe H. Par ailleurs le pays n’exclut en aucun cas que soient menées d’autres expériences, afin de « réduire, alléger et diversifier les armes nucléaires ». « Tant que les Etats-Unis continueront de nous menacer avec des armes nucléaires, nous ne cesserons pas nos essais », a conclu l’institut de l’énergie atomique.
La Corée du Nord, qui a annoncé que son grand complexe nucléaire était opérationnel, construit ses propres bombes atomiques, et nargue la communauté internationale.
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En juin dernier, un institut américain ainsi que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avaient sonné l’alarme en affirmant que la Corée du Nord avait réactivé une usine de retraitement du plutonium : « Tout en Corée du Nord est source d’inquiétude (…) Ils prennent le combustible usagé du réacteur de cinq mégawatts à Yongbyon, le laissent refroidir et l’amènent au centre de retraitement, or c’est là qu’ils ont obtenu le plutonium pour leurs essais nucléaires. Ils reprennent donc le même procédé », avait déclaré à l’époque Yukiya Amano, directeur générale l’AIEA. Cette affirmation est désormais rendue véridique par les autorités nord-coréennes…
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