Testé depuis 2011 puis étendu progressivement, le système de « correction dématérialisée » concernera tous les lycées français de l’étranger en 2016.
C’est un pas vers le Baccalauréat 2.0. L’Education Nationale a annoncé la dématérialisation des copies rendues par les élèves. Une première étape vers davantage de modernité pour une épreuve créée en 1808.
Anonymisation puis numérisation
Pour l’édition 2016, seuls les 494 lycées français de l’étranger sont concernés par cette nouvelle mesure, sous l’impulsion de l‘Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) jouant un rôle de « laboratoire expérimental ». La procédure va évoluer une fois que les élèves auront rendu leurs productions. Elles seront alors anonymisées et numérisées dans les centres d’examen. En revanche, rien ne change pour les élèves, ils composeront comme d’habitude, sur une feuille double de format A4 et à l’encre.
L’objectif principal est de réduire les coûts. Le format papier présente plusieurs désavantages, notamment l’obligation de remettre en main propre les copies aux correcteurs. Ils se déplaçaient spécialement pour l’occasion, car les professeurs d’un établissement ne peuvent pas corriger leurs propres élèves. Les économies engendrées par ce nouveau système seront de 20% à 80% selon la position géographique du centre d’examen. Même si un maximum de précautions étaient prises, le risque de perdre une copie existait. Désormais, avec ce système, c’est impossible.
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Coffre-fort numérique
Ce système de « correction dématérialisée » du bac possède d’autres avantages pour les correcteurs. Dorénavant, par le biais d’une messagerie instantanée, ils pourront communiquer ensemble et avec les responsables pédagogiques. Idéal pour demander une double-correction, un avis, ou un autre point de vue…
Les correcteurs récupéreront leurs copies à corriger en se connectant sur un serveur sécurisé. Les peurs et les doutes se concentrent sur l’éventualité d’un piratage informatique de la plateforme. Des petits malins pourraient avoir l’idée de modifier leurs copies, ou pire, de les faire disparaître. Un cas difficile à imaginer selon les autorités, car elles seront placées dans « un coffre-fort numérique », c’est-à-dire une plateforme ultra-sécurisée, où les données sont cryptées.
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Crédits photo à la une: AFP/MARTIN BUREAU