Ce mercredi 31 mars, une nouvelle vague de perquisitions et d’interpellations a eu lieu dans la région ajaccienne, dans le cadre de la vaste enquête visant le clan criminel du Petit Bar.
Ce mercredi, au matin, les gendarmes qui ont entre temps été saisis de ce dossier, ont interpellé une dizaine de personnes à Ajaccio mais aussi sur le continent, notamment à Marseille et dans le Sud de la France. Cette vague d’arrestations intervient peu après la mise en examen, en janvier dernier, d’une vingtaine de personnes dont le chef présumé de la bande, Jacques Santoni.
Parmi les personnes interpelées on retrouve des proches de Jacques Santoni, présenté comme le chef de la bande du Petit Bar, et une figure du grand banditisme corse : José Menconi. Ce dernier, appréhendé à Nogent-sur-Marne et placé en garde à vue à Pontoise, est un ancien braqueur qui a passé 13 années de sa vie passés derrière les barreaux. Il est suspecté d’une tentative d’assassinat, en septembre 2018, de Guy Orsoni, fils d’Alain Orsoni, ancien dirigeant du Mouvement pour l’autodétermination Corse. Trois autres personnes, considérés comme des membres influents de la bande, sont en cavale.
L’enquête, surnommé en interne « émail diamant » en référence à la place du Diamant sur laquelle vivent les principaux membres de la bande, vise des faits d’extorsions et de blanchiment en bande organisée, d’association de malfaiteurs et de non-justification de ressources. Sept personnes sont actuellement entendues par la section de recherches de la gendarmerie de Corse à Ajaccio dans « le volet financier » de cette enquête pilotée par la juridiction interrégionale spécialisée dans le crime organisé (JIRS) de Marseille.