Natalie Portman est à l’affiche de Jackie depuis le 1er février. Pour l’occasion, nous revenons sur trois films qui l’ont amenée à tutoyer les étoiles.
Née au cinéma à 12 ans sous la caméra de Luc Besson, passant sa jeunesse sous la direction de Michael Mann (Heat), Woody Allen (Tout le monde dit I love you), Tim Burton (Mars Attacks) avant de devenir une véritable star internationale en intégrant la saga Star Wars et la prélogie de George Lucas, Natalie Portman mène depuis une carrière exemplaire entre films d’auteurs exigeants, blockbusters et projets un peu plus légers. Que ce soit chez Zach Braff (Garden State), Mike Nichols (Closer, entre adultes consentants), Jim Sheridan (Brothers), Kenneth Branagh (Thor) ou Terrence Malick (Knight of Cups), Natalie Portman sait varier les expériences et faire en sorte d’à chaque fois s’illustrer en restituant avec subtilité des nuances dans un jeu qui atteint la quintessence dans le film de Pablo Larraín, Jackie, en salles depuis le 1er février où la comédienne atteint une puissance émotionnelle et un lâcher prise totale qui lui permettent de livrer une prestation absolument remarquable qui la place parmi les favorites pour la cérémonie des Oscars 2017. Retour sur trois de ses prestations qui montrent l’évolution de son talent au fil des années.
Léon – 1994
Réalisé par Luc Besson
Avec Jean Reno, Gary Oldman, Natalie Portman…
Mais c’est quoi déjà… Léon ? Un tueur à gages répondant au nom de Léon prend sous son aile Mathilda, une petite fille de douze ans, seule rescapée du massacre de sa famille. Bientôt, Léon va faire de Mathilda une « nettoyeuse », comme lui. Et Mathilda pourra venger son petit frère…
Le wonderboy du cinéma français Luc Besson signe son sixième film, Léon dans lequel il crée une version alternative du personnage du nettoyeur de Nikita pour lui offrir une histoire à part entière. Jean Reno endosse la panoplie du tueur à gages qui se lie d’amitié avec une enfant de 12 ans, Mathilda qui veut venger la mort de son petit frère. Le film cumule de nombreux atouts dont l’esprit BD cher au réalisateur, un Jean Reno totalement habité par son personnage touchant et mutique et un Gary Oldman parfait en bad guy azimuté. Natalie Portman y apporte déjà un aperçu de son immense talent en étant d’un naturel incroyable. Au final même si l’ambigüité de la relation entre Mathilda et Léon peut gêner, elle parvient à s’effacer derrière la tendresse qui émane du duo dans ce qui est sans doute l’un des meilleurs films de Luc Besson.
V pour Vendetta – 2006
Réalisé par James McTeigue
Avec Hugo Weaving, John Hurt, Natalie Portman…
Mais c’est quoi déjà… V pour Vendetta ? Londres, au 21ème siècle… Evey Hammond ne veut rien oublier de l’homme qui lui sauva la vie et lui permit de dominer ses peurs les plus lointaines. Mais il fut un temps où elle n’aspirait qu’à l’anonymat pour échapper à une police secrète omnipotente. Comme tous ses concitoyens, trop vite soumis, elle acceptait que son pays ait perdu son âme et se soit donné en masse au tyran Sutler et à ses partisans. Une nuit, alors que deux « gardiens de l’ordre » s’apprêtaient à la violer dans une rue déserte, Evey vit surgir son libérateur. Et rien ne fut plus comme avant. Son apprentissage commença quelques semaines plus tard sous la tutelle du mystérieux « V »…
Dans V pour Vendetta, scénarisé par ceux qui étaient encore à l’époque les frères Andy et Larry Wachowski d’après l’œuvre d’Alan Moore, Natalie Portman interprète le rôle d’Evey Hammond et prouve une nouvelle fois qu’elle est capable de performances fascinantes dans des films exigeants. Face à elle, Hugo Weaving est impressionnant le visage constamment masqué et on retrouve également dans la distribution un magnifique John Hurt. De nombreux conflits ayant émaillés les coulisses, le film s’en ressent forcément mais le message corrosif de V pour Vendetta est surprenant pour une production de cet acabit.
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Black Swan – 2011
Réalisé par Darren Aronofsky
Avec Natalie Portman, Vincent Cassel, Mila Kunis …
Mais c’est quoi déjà… Black Swan ? Rivalités dans la troupe du New York City Ballet. Nina est prête à tout pour obtenir le rôle principal du Lac des cygnes que dirige l’ambigu Thomas. Mais elle se trouve bientôt confrontée à la belle et sensuelle nouvelle recrue, Lily…
Black Swan marque un tournant dans la carrière de Natalie Portman puisque c’est sans doute là qu’elle obtient son rôle le plus puissant depuis ses débuts. Le film qui se déroule dans l’univers du ballet lui vaut des critiques élogieuses et elle cumule les récompenses avec le rôle de Nina dont l’Oscar et le Golden Globe de la meilleure actrice. Black Swan malgré ses indéniables qualités ne plait pourtant pas à tout le monde. Film étrange qui peut soit fasciner, soit rebuter peut mettre relativement mal à l’aise. Natalie Portman elle, est prodigieuse faisant passer dans son jeu une myriade de sentiments, la musique et les scènes de danse sont splendides et tous les comédiens sont investis et inspirés, sublimés par une mise en scène brillante de Darren Aronofsky. Il faudra attendre cinq ans pour que Natalie Portman renoue avec une prestation du même tonneau et c’est avec Jackie, à voir en salles séance tenante.