Malgré une certaine euphorie nait chez le peuple français pour cette finale, l’Équipe de France de Coupe Davis n’a rien pu faire, ce week-end, contre la Suisse. Défait dans le stade Pierre Mauroy de Lille (3-1) et ses 27 448 spectateurs, la génération dîtes dorée par certains n’a toujours pas gagner le moindre trophée majeurs.
Victoire des Suisses en Finale de la Coupe Davis.
Ce ne sera pas cette fois-ci non plus. Les Français n’ont pas réussi à se défaire des Suisses ce week-end et sont inclinés une nouvelle fois en finale de la Coupe Davis, après la défaite contre les Serbes en 2010. Bien que nous ayons fait de ce match un événement en France, nous avons dû vite nous rendre à l’évidence que le Stade Pierre Mauroy ne verrait pas les Français remportés ce maudit saladier qui nous échappe pour la seconde fois consécutive. Vendredi, Stan Wawrinka, que nous avons, d’une façon étonnante, sous-estimé durant toute la semaine en cas d’absence de Federer, à rappeler à Jo-Wilfried Tsonga qu’il était numéro 4 mondial. Que lui avait les épaules pour remporter une finale. Balayé, Tsonga est rentré traumatisé aux vestiaires. La seule bonne nouvelle, c’était Gaël Monfils, suffisamment malin et bouillant pour s’accaparer l’énergie du public et jouer de la douleur de Federer pour ramener les Bleus à un partout, après une victoire aussi expéditive qu’inimaginable. Le double n’a ensuite pas été simple pour les Bleus. Surtout pour Benneteau. Face à deux des trois meilleurs joueurs de l’année, Gasquet a plongé, et laissé son adversaire lutté moralement tout seul. Balle de break sur balle de break loupé, le Biterrois et Benneteau se sont mis touts seuls dans l’embarras. À 2-1 le samedi soir, c’était surement déjà fini. Car pour la seconde fois consécutive, Tsonga déclaré forfait le matin même, et Gasquet, pas dans son assiette la veille devait s’attaquer à la Légende Federer. 6-4, 6-2, 6-2 en moins de deux heures, c’était déjà fait pour la Suisse et Roger, il rentre dans l’histoire un peu plus en remportant la Coupe Davis après tous les Grands Chelems, seuls trois joueurs dans l’histoire l’ont fait.
Inférieur à tous les niveaux
Têtes baissés, les Bleus n’ont pas été au niveau.
La défaite des Bleus n’est pas anodine. Le fait de ne pas jouer le cinquième match aussi. Car oui, la question est de savoir si ce match était jouable. Il faut le mental, et ça, c’est ce qui a fondamentalement manqué aux joueurs d’Arnaud Clément ce week-end. Le numéro un Français, Jo-Wilfried Tsonga a été balayé par l’émotion avant et pendant son match contre Wawrinka. Aprés les nerfs, c’est son corps qui a lâché et il a dû déclarer deux fois forfaits, deux fois deux heures avant le coup-d’envoi, pour ses deux derniers matchs. Pauvre Gasquet, tout simplement pas au niveau ces derniers temps vus son faible temps de jeu (deux abandons dans ses trois derniers matchs), il a été dépassé physiquement par les autres acteurs de cette finale, même ses coéquipiers. À retenir la très bonne attitude et la présence de Benneteau en double. Mais aussi Monfils qui nous a encore prouvées qu’à son meilleur niveau, il est très fort. Mais peu de matchs de la carrière de Monfils ont été aussi plein que celui de vendredi. Quoi qu’il en soit la France n’avait pas le niveau des deux Suisses qui ont tout raflé (ou presque) sur leurs passages. Et avec une pointe d’arrogance, Wawrinka a bien résumé la situation en conférence de presse, la Suisse a joué la finale à Pierre Mauroy, la France dans les vestiaires.