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Crise au Soudan : vers la fin de la paralysie de Khartoum?

A Khartoum, le 3 juin, des hommes armés du régime ont tiré, violé, fouetté et jetté dans le Nil des civils.  Plus d’une centaine de morts, autant de blessés et de disparus. L’université de Khartoum, qui en 2012 avait été le foyer d’une révolte sanguinaire par le régime de Omar El Bachir, a également été pillé et brulé. 

La contre révolte est plus que jamais présente. La révolution soudanaise est prête à mettre fin à 30 ans de tyrannie, d’oppression et de répression. Les ruines des 3000 villages incendiés par le régime islamiste du dictateur Omar el-Béchir au Darfour restent en mémoire. Les 221 femmes et petites filles violées et torturées à Tabi aussi. 

photo AFP.

Le renversement du dictateur Omar El-Bachir.

photo AFP.

Pour mettre fin à ces décennies  de terreur et de guerres civils, des millions de Soudanais sont descendus dans la rue. Ils risquent leur vie pour une transition démocratique. Leur révolution est pacifique. Après de nombreuses tentatives, le 11 avril, ils ont fait tomber le dictateur Omar El Bachir. Mais le renversement n’est pas total, à présent d’autres chefs militaires, les généraux Borhan et Hemetti, essaient de remplacer l’ancien régime par une nouvelle dictature. 

Un dictateur peut en cacher un autre.

Les  « Janjaweeds » ( démons à cheval ) et récemment rebaptisés RSF ( forces de soutient rapide) est une milice raciste et criminelle dirigée par le général Muhammad Hamdan Daklo qui se fait appeler « Hemetti ».

Le 3 juin, les véritables intentions de Hemetti se sont révélées. La répression sur le soulèvement populaire opère ; des miliciens du RSF ont attaqué le sit-in démocratique qui était installé depuis deux mois, devant le ministère des Armées pour réclamer le pouvoir aux civils.
Khartoum vit au ralenti ces derniers jours. Les actes révolutionnaires se font clandestinement pour ne pas diminuer ; la capitale semble hésiter. Ils ont mis le feu aux tentes, brûlant vifs les dormeurs, et tirant à balles réelles sur les jeunes qui tenaient les barricades et sur ceux qui essayaient de s’enfuir. Rien  qu’à Khartoum, ils auraient tué plus d’une centaine de personnes et fait plus de 500 blessés. Des cadavres continuent à remonter à la surface du Nil.

Depuis, la ville est assiégée. Des miliciens du RSF s’introduisent dans les maisons, pillent et agressent les habitants.

photo de REUTERS.

Ce dimanche, les Soudanais ont lancé un grand mouvement de désobéissance civil : grèves générales, reconstruction de barricades et manifestations. Certains miliciens du RSF ont cherché certains grévistes jusque dans leurs maisons pour les forcer à travailler. 

Un appel mondial.

Jeudi 13 juin, la vie reprend peu à peu après la décision de la contestation soudanaise de mettre fin au mouvement de désobéissance civile. Afin de donner une chance a une reprise de pourparlers avec les généreux au pouvoir. Les Etats- Unis tentent de trouver « une solution politique et Pacifique ». 

L’ONU a condamné les violences contre les civils et souligné l’importance du respect des droits humains tout en appellent au dialogue. La Chine et la Russie ont déposé leur véto et n’ont pas condamné les violences. Une fois de plus L’Union européenne s’illustre par son silence.

Sur Twitter un hastag #jesuissoudan est apparu ces derniers jours. L’initiative vise à apporter son soutien au soudanais. 

Les initiatives de soutien se font via les artistes tel que Clooney qui soutient le Darfour depuis plus de 20 ans. Le dernier appel en date concerne le traquage de l’argent sale au Soudan.

Mourad Nora

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Journaliste actualité générale
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