Les négociations qui se sont déroulées à la Maison du Lait à Paris entre les producteurs de lait et les cadres de Lactalis dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 août ont échoué. Le leader mondial a annoncé, vendredi 26 août, une augmentation de 15 euros les 1000 litres de lait, un effort jugé insuffisant par les producteurs.
Dans la nuit du jeudi 25 au vendredi 26 août, après onze heures de débats, les négociations entre le groupe Lactalis, le médiateur du gouvernement et des syndicats de producteurs laitiers ont échoué. Dans un effort de conciliation, le géant mondial a néanmoins annoncé une augmentation de quinze euros pour mille litres de lait, soit 271 euros, à partir du 1er septembre.
La raison de leur colère ? Les prix jugés trop faibles que le groupe impose. Pour rappel, un producteur laitier français sur cinq travaille pour le géant mondial, qui achète la tonne de lait 15% moins cher que les autres groupes. Les professionnels du secteur estiment que le prix de production moyen pour les producteurs laitiers avoisine les 350 euros pour 1 000 litres. Par conséquent ils demandent un prix d’achat de 300 euros minimum.
Francis Amand, le médiateur des relations commerciales, a proposé 280 euros, une somme acceptée par Lactalis mais refusée par les producteurs laitiers. « Je considère que la médiation est terminée, j’ai fait mon office et on est dans une situation où l’on repart de zéro. Donc il n’y a pas de médiation possible dans ce cadre-là », a déploré Mr. Amand.
Réunis à Laval (Mayenne), les manifestants ont déclaré qu’ils poursuivraient le blocus de l’usine Lactalis, entamé il y a trois jours. « On ne sortira qu’avec une victoire », a certifié Philippe Jéhan, le président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Mayenne, après l’annonce de l’échec des pourparlers.
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De son côté, le porte-parole de Lactalis, Michel Nalet, a estimé « qu’ils (les syndicats agricoles, NDLR) n’étaient pas venus là pour trouver le chemin de sortie de crise, mais bien pour continuer un bras de fer médiatique à l’encontre de Lactalis et dénigrer son image ».
Crédit Photo à la Une : REUTERS/Stephane Mahe