Alix Grousset, star des réseaux sociaux avec plus de 100 000 abonnés sur Instagram nous raconte son parcours, ses projets et ses ambitions.
Alix, pouvez-vous évoquer votre parcours ?
Depuis toujours, je suis une passionnée des médias. Vers 17 ans, je suis allée sur Google et j’ai cherché « Web radio Paris ». J’étais déterminé à travailler dans ce milieu et je suis tombé sur VL Média. A l’époque, ça s’appelait Radio VL. J’ai donc postulé et VL m’a laissé ma chance. Je suis devenue Community manager pour de nombreuses émissions. Très vite, j’ai fait de l’antenne, notamment aux côtés d’Aymeric Bonnery et Maxime Riou. Maxime Riou, est d’ailleurs devenu mon meilleur ami et c’est ainsi que nous avons crée une émission sur les médias à VL. Durant l’été, je fais un court passage sur NRJ et en parallèle, j’ai travaillé mes réseaux sociaux. Je pense d’ailleurs que les réseaux sont très importants pour solidifier son parcours professionnel surtout dans ce genre de milieu. Je suis, cependant, très attaché au format télé et je ne délaisse pas cette volonté malgré ma présence sur les réseaux sociaux.
Quelle est la différence entre les réseaux sociaux et la télévision ?
Les réseaux sociaux permettent une certaine exposition et une liberté que je n’aurai pas forcément dans un média traditionnel. Les réseaux sociaux, je vois ça comme une maquette que je peux montrer aux boîtes de production. Mais je vois pas ça comme une fin, j’ai vraiment la volonté d’aller à la télévision ou à la radio. Au début, je voulais tout ou rien. Puis, j’ai grandi et j’ai compris qu’à moins de 25 ans, j’étais trop jeune pour les chaînes de télé. Maintenant, que je suis plus âgée, je me dis que c’est le moment. Et je me dis surtout que travailler sur les réseaux sociaux ou sur des plateformes comme Youtube ce n’est pas incompatible avec les médias traditionnels. On peut prendre comme exemple Faustine Bollaert qui est à la télévision et aussi sur Youtube avec son format « Safe zone ».
Quels sont vos objectifs à la télévision ?
J’ai un objectif et ce n’est pas forcément de m’orienter vers un concept trop journalistique. Je rêverai d’animer « Le meilleur pâtissier » sur M6. Il y a tout ce que j’aime, notamment, la pâtisserie. J’ai d’ailleurs sorti un livre à ce sujet. C’est une passion. Mais pour moi, l’émission la plus complète qu’il y a eue dans le paysage audiovisuel, c’est « Le tube » présenté par Daphné Burki. Dans cette émission, il y a tout ce que j’aime. C’est complet, il y a des interviews, des reportages,…
Vous parliez de votre passion pour la pâtisserie. Pourquoi avoir choisi de le faire avec votre mère ?
Depuis 2019, je partage ma passion pour la cuisine et la pâtisserie sur les réseaux sociaux avec notamment mon compte « foodalix ». Auparavant, j’ai sorti 2 e-books à ce sujet. Personne ne voulait m’éditer à l’époque, alors j’ai fait ça moi-même. Ce livre, c’est le fruit d’un travail d’un an et demi. J’ai shooté les photos, c’est vraiment un livre que j’ai travaillé et qui me porte à cœur. J’en suis très fière. Naturellement, j’ai proposé à ma mère de rejoindre le projet. Ce sont des valeurs qu’on partage. Vers 10 ans, je commence à m’intéresser à la cuisine et puis ma mère m’a rejoint. Je lui ai en quelque sorte fait découvrir cette passion. C’était notre rituel du samedi. On testait plein de choses. La semaine, on réfléchissait à ce qu’on allait cuisiner le week-end.
Depuis, vous présentez une émission sur Lumni.fr. Vous pouvez nous en parler ?
Effectivement, j’anime une émission qui s’appelle « L’entre-deux », sur la plateforme éducative de France Télévisions Lumni. La volonté principale de cette émission est de proposer une émission sociétale aux jeunes. On aborde différents thèmes avec des acteurs liés à ces sujets. On propose donc des formats courts d’environ 12/13 minutes. Et nouveauté de cette saison 2, l’émission se délocalise en région. C’est important d’aller à la rencontre des jeunes dans les collèges et dans les lycées. On peut directement les interroger.
Vous choisissez les sujets en rapport avec les régions où vous allez ?
Une des premières volontés de cette émission, c’était d’éviter de faire de l’entre-soi à Paris. Les régions ont la plupart du temps, un rapport avec les experts qu’on reçoit. Par exemple, la prochaine émission qui sort a comme sujet principal, le harcèlement scolaire. On a tourné cette émission à Nantes, dans un lycée parce que c’est un établissement dans lequel le proviseur pratique une forte pédagogie à ce sujet.
Comment vous jugez un sujet pertinent ?
C’est une décision commune entre la production, la chaîne et moi-même. Toutes les parties doivent valider le sujet. Il faut aussi que ce soit en lien avec le programme scolaire. Il faut que les thèmes abordés puissent s’inclure dans les cours. Donc, il faut être dans une forme de pédagogie tout en parlant à des futurs adultes. Ce ne sont pas des enfants, il faut les considérer. On choisi aussi des sujets en rapport avec l’actualité. Par exemple, le harcèlement scolaire est un sujet qu’on va aborder et c’est aussi un sujet d’actualité. Je peux déjà vous dire un sujet qu’on va forcément aborder en rapport justement, avec l’actualité : le sport et les Jeux Olympiques 2024.
Vous avez eu des retours concrets qui ont montré que votre émission faisait avancer les choses ?
Dans la classe politique, je ne sais pas. Mais en tout cas, j’ai reçu de nombreux témoignages d’élèves et de professeurs. Certains utilisent les émissions dans leur cours. C’est une vraie valeur ajoutée pour nous. Ca nous montre que le travail est bien fait, et donc c’est satisfaisant. On se sent utile. En tout cas, j’espère que mon émission permet de faire réfléchir, c’est avant tout ça l’objectif principal. Personnellement, ça me fait évoluer, dans ma manière d’aborder la vie, le travail, les soucis,… On ne traite pas de la même manière les sujets. Un sujet sur le chocolat n’aura pas le même ton, qu’un sujet sur la prostitution. C’est aussi notre force de proposer des sujets qui n’ont aucun rapport et qui varient d’une émission à l’autre. Grâce à tout ça, j’ai évolué. J’écris beaucoup plus vite les interviews. Je me suis professionnalisée. Avant, je pouvais trois jours à écrire une interview alors qu’aujourd’hui, une demi-journée me suffit.
Y a-t-il un sujet qui vous a plus touché qu’un autre ?
Honnêtement, notre meilleure audience est l’émission dans laquelle nous avons abordé le suicide chez les jeunes. C’est quand même symptomatique d’une génération qui souffre. On s’en est rendu compte et c’est pour ces raisons qu’on essaie d’aider les jeunes au maximum.
Vous travaillez avec Youtube France. C’est une reconnaissance pour vous ?
C’est un honneur ! Youtube produit notamment un format qui s’appelle « Elles ont fait Youtube ». C’est une émission avec des contenus féministe et qui a pour objectif de recevoir des créatrices de contenu qui viennent donner de nombreux conseils. C’est une véritable reconnaissance pour moi et je suis ravie que Youtube me fasse confiance sur ces projets. J’ai pu notamment, animer des conférences en présence de Emy Ltr et de My better self. J’anime aussi le Youtube Festival qui se tient à chaque fin d’année. Je présente des tables rondes en présence de grandes stars de la plateforme comme Squeezie, Kyan Khojandi,… Et par la même occasion, je remets des prix à Tibo Inshape ou Faustine Bollaert, pour ne citer qu’eux. Vous comprenez donc, que c’est un privilège, pour moi.
Quels sont vos projets à l’avenir ?
Je n’ai pas de projets particuliers qui vont arriver. J’en ai déjà fait beaucoup cette année avec mon livre ou encore l’émission sur Lumni. Mais chaque année, je ne désespère pas et durant le mercato télé, je propose de nombreux concepts aux sociétés de production et aux chaînes de télévision. Je continuerai jusqu’à ce que ça fonctionne.