Le Racing 92 a décroché hier la première finale de coupe d’Europe de son histoire en battant Leicester 16-19 à Nottingham. L’arrivée de la star, Dan Carter, au sein de l’équipe, peut-elle déjà être considérée comme une réussite ?
Le Racing 92 a montré hier, face aux Leicester Tigers, qu’il est digne de monter sur le toit de l’Europe. Même si les Anglais se sont montrés maladroits dans tous ce qu’ils entreprenaient, ils ont surtout été bousculés par une défense francilienne bien en place. Les ciels et bleus ont profité d’un essai de Machenaud très tôt dans le match (3ème minute) et de deux buteurs plutôt en réussite.
Si Goosen, positionné au centre, était chargé de prendre les coups de pieds lointains (dont une en coin à la 74e qui donne la gagne aux siens), c’est la star néo-zélandaise, Daniel Carter, qui était le buteur attitré. Auteur d’un 3/3, le Kiwi a surtout pesé sur le match avec sa sérénité, sa vision de jeu et ses coups de pied d’occupation qui ont fait un bien fou à son équipe.
L’effet Carter, déjà ?
En fait, il se pourrait que le double champion du monde fasse un bien fou à son équipe depuis décembre. Il est arrivé à Paris, en décembre, avec le poids de son nom sur les épaules mais est déjà en train de prouver qu’il pourrait bien être celui qui fera soulever le premier titre européen de l’histoire du club.
Si les spécialistes craignaient un flop quant à son achat à cause de ses blessures et des contre-performances de ces dernières années, Carter, habitué à avoir la pression, montre au monde de l’ovalie que le coup de poker du président du club, Jacky Lorenzetti, n’est pas si fou que ça. Bien sûr, ne nous enflammons pas, car la finale n’est pas gagnée et que le Racing a encore beaucoup à faire.
Le fait est que le Racing 92 se sent mieux avec Carter et c’est pour cela qu’on peut parler de réussite. C’est ce qu’a confié l’entraîneur des arrières du Racing 92, Laurent Labit, à Rugbyrama. « Avec un joueur du niveau de Dan, les choses vont plus vite, elles se comprennent plus vite et forcément c’est plus facile. Il voit les choses et analyse (les situations) avant tout le monde ».
On a véritablement l’impression que celui qui a été élu trois fois meilleur joueur du monde (2005, 2012 et 2015) est à l’aise avec son équipe, et que sa présence apporte beaucoup. Bien entendu, il ne porte pas tout seul les parisiens. En effet, n’oublions pas l’apport énorme de joueurs cadres comme Maxime Machenaud, Dimitri Szarzewski (blessé hier) ou encore Chris Masoe, auteur d’un match énorme hier. Carter est surtout l’affiche de cette équipe renouvelée par ses ambitions, comme a pu l’être Wilkinson avec Toulon.
Crédit photo en-tête : Dan Sheridan/Inpho