Fascinant ! Connecté sur les réseaux sociaux, l’internaute se surprend à voir défiler sur sa timeline… D’innombrables posts relatant un match de Bundesliga. Oui, la Bundesliga ! Ce championnat majeur resté méconnu des non-initiés. Hummels, Gündogan et Reus, inconnus du grand public un moins auparavant, s’offrent quelques heures de gloire en top trending. Un événement qui n’aurait jamais pris une telle ampleur si les deux clubs concernés ne s’étaient pas qualifiés pour la finale de la Ligue des Champions. Nous sommes au soir du 4 mai 2013, le Borussia Dortmund et le FC Bayern se sont séparés sans avoir pu se départager.
Une finale 100% germanique, pour une première. Elle mettra en scène le mastodonte bavarois, neuf finales de Ligue des Champions pour quatre remportées, et le club de la Ruhr, vainqueur en 1997. Les deux centenaires se livrent depuis quelques mois un véritable mano à mano en quête de tous les titres. À ce jeu-là, les Rouge et Blanc ont pris une longueur d’avance après s’être emparé du titre national, et s’être qualifié pour la finale de la Coupe d’Allemagne. Mais l’ultime rencontre européenne, elle, demeure indécise.
Heynckes et Klop, deux coaches pour l’offensive.
Indécise, mais relevée ! Chacune des deux armées se sait sûre de sa force et espère déjà le graal qui leur échappe depuis plus d’une décennie.
Et l’Allemagne n’est pas le seul point commun à ces deux clubs. Le système en 4-2-3-1 choisi par les deux entraîneurs permet aux offensifs d’avoir certaines libertés d’action, et aux défenseurs de s’adapter à de nombreuses situations. La maîtrise des partenaires de Mario Götze s’en est ressentie face au Real Madrid en demi-finale, où les joueurs bloquaient l’axe pour empêcher la Maison Blanche de se projeter vers l’avant. Quant au Bayern, leur démonstration contre le FC Barcelone parle d’elle-même.
Arrivé en 2008 en Rhénanie, Jürgen Klopp a su exploiter tout le potentiel du club pour accéder au plus haut niveau en un temps record. Avec un système de contres-éclairs, où les jeunes sont gérés de manière optimale, et les moins jeunes, à l’exemple de Frei à l’époque. L’équipe, quasi-inchangée depuis la saison dernière (hormis le départ de Kagawa), a naturellement évoluée jusqu’à ce dernier challenge.
L’histoire se complexifie quelque peu avec Jupp Heynckes, à moitié viré du Bayern par son ami Franz Beckenbauer en 1991. Ce même homme le reprendra en 2009, suite au limogeage de Jürgen… Klinsmann. Et depuis, le club le plus titré d’Allemagne a repris son statut. Champion le plus précoce de l’histoire de la Bundesliga au bout de 28 journées, le FC Hollywood accède à sa deuxième finale de Ligue des Champions consécutive, après avoir remporté la précédente.
La comparaison s’arrête sans doute ici. Chacun d’entre eux s’est approprié le schéma tactique, nécessitant une importante conservation de balle et un jeu de passes huilé. Les Bavarois ont alors une certaine avance offensive, quand les partenaires de Gündogan impressionne par leur maîtrise technique et leur précision.
Mario Götze, la blessure diplomatique ?
« Nos faiblesses ? Il faudrait peut-être poser cette question aux joueurs de Dortmund. Je n’ai pas le sentiment que nous en ayons. Nous avons joué beaucoup de matches sans encaisser de but ; nous nous sentons bien à l’approche du match de demain ». Est-ce un excès de confiance de la part de Thomas Müller, ou ce qui attend les Jaune et Noir, seule la vérité du coup de sifflet final nous en informera.
Seulement, l’histoire commence à lui donner raison. Le 30 avril dernier, le meneur de jeu rhénan Mario Götze s’est blessé à la cuisse droite lors du match retour contre le Real Mardrid. À un pas de la finale, il se voit obligé de déclarer forfait pour la rencontre.
La blessure interroge : le jeune Allemand avait rapidement repris les entraînements, un indice favorable à sa participation. « Cette finale était mon objectif et je me suis beaucoup battu ces dernières semaines pour cela », regrette-t-il. La cause, elle semble rester opaque ; l’international de 20 ans s’engagera l’été prochain… Avec le FC Bayern.
La bataille pour le titre suprême sera diffusée ce Samedi 25 mai à partir de 20h35 sur TF1 et Canal+. «Möge der Beste gewinnen», S’exclameraient nos confrères d’Outre-Rhin. Que le meilleur gagne.