Pendant longtemps, on n’a pas su quoi faire des cadavres d’animaux utilisés pour la consommation. Il faut dire qu’une carcasse de bœuf en décomposition, c’est assez encombrant. Mais une bonne nouvelle vient de tomber…
Grâce à une nouvelle disposition fiscale permettant de doubler le taux d’incorporation de biocarburants non issus d’huile végétale dans le gazole, les graisses d’animaux morts vont désormais pouvoir servir de biocarburants aux véhicules Diesel.
« Aujourd’hui après un raffinage, destiné à ôter les impuretés, on incorpore ces graisses animales dans du biodiesel d’origine végétale. C’est un très bon complément énergétique », explique au Figaro Michel Boucly, directeur général adjoint de Sofiproteol, leader français du biodiesel issu d’huile de colza dont il détient 85 % du marché.
Bien qu’on sache désormais quoi faire des cadavres, cette nouvelle activité se heurte toutefois à un problème : les ménages consomment moins de viande en France qu’auparavant. Par conséquent, il y a moins de cadavres, et donc moins de graisse disponible pour les carburants.
Mise à part la graisse, la peau, elle aussi, connaît un nouvel essor. Les cuirs, et notamment, ceux des veaux de huit mois, sont très recherchés par les maroquiniers. De quoi donner à l’animal une seconde vie, et le porter… à bout de bras.