Dans une interview retentissante donnée au quotidien britannique Daily Mail, Tim Locks raconte son parcours atypique et en particulier sa dernière reconversion : soldat en Irak pour combattre l’État islamique.
En voyant ses photos de profil Facebook qui le montrent sirotant des verres avec ses amis ou se baignant dans la mer, nul ne se douterait que Tim Locks a tout quitté pour aller combattre l’État islamique à des milliers de kilomètres de chez lui. Et pourtant, ce Britannique de 38 ans a troqué sa maison avec piscine et ses huit vacances annuelles pour un treillis et une kalachnikov.
En Angleterre, il avait sa propre entreprise de construction et tout le confort matériel dont une personne peut rêver. Pourtant, en août dernier, tout bascule quand il regarde les informations télévisées. Il y voit la communauté kurdophone des yézidis persécutée par Daech aux environs du Mont Sinjar. Ces images choquent profondément l’ancien businessman et provoquent un déclic instantané. Il décide de soutenir la lutte contre Daech car « dans les sociétés où des gens coupent la tête à des innocents, il faut agir ».
Il contacte plusieurs personnes via internet. Le parcours de Brett l’inspire. A 28 ans, cet ancien soldat américain était le premier étranger à intégrer Dwekh Nawsha, milice chrétienne composée d’une centaine de personnes qui apporte soutien logistique et qui combat sur le terrain les terroristes.
Le fonctionnement de l’organisation convainc Locks de franchir le Rubicon. En effet, Brett lui explique qu’il est libre de partir quand il le souhaite « je n’étais pas prêt à rendre mon passeport et mon portable ». Son mètre quatre-vingt-dix et son expérience dans le bâtiment en font le candidat parfait pour intégrer l’organisation.
Tim Locks rencontre Brett puis vend rapidement sa maison. Mi février, il s’envole pour Souleimaniye, ville du Kurdistan irakien où il rejoint ceux qu’il considère aujourd’hui comme sa famille.
Dans son interview, il précise qu’il ne cherche pas à jouer les héros comme l’auraient fait James Hughes et Jamie Read, soldats qui avaient prétendu avoir combattu à Kobané. Il comprend les inquiétudes de sa famille mais ses intentions sont claires : il reviendra uniquement quand Daech sera anéanti.
Depuis son arrivée, le Britannique poste régulièrement des messages sur son profil Facebook où il donne de ses nouvelles et remercie ses nombreux soutiens. Il appelle au soutien des puissances occidentales, notamment celle de David Cameron. « Avec leur aide, Daech peut être détruite ».