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De l’annexion de la Crimée à la loi martiale : Comprendre la situation en Ukraine

Ce lundi 26 novembre, le Parlement a adopté la proposition du président ukrainien Pretro Porochenko qui vise à mettre en place la loi martiale sur une partie du territoire de l’Ukraine.

L’annexion de la Crimée, première provocation russe envers l’Ukraine

La Crimée est réputée pour sa station balnéaire de Yalta où ont été signés, en 1945, les accords de partage de l’Europe entre Staline, Roosevelt et Churchill. En 1954, il est décidé par décret soviétique que la Crimée est cédée à la République socialiste soviétique d’Ukraine. En 1991, après la chute de l’URSS, la Crimée obtient le statut de République autonome de Crimée au sein de l’Ukraine indépendante.

C’est en 2014 qu’une crise diplomatique internationale éclate pour deux raisons : Des troupes pro-russes non identifiées sont décelées dans la péninsule de Crimée et des troupes de l’armée fédérale russe sont détectées près de la frontière ukrainienne. Le déploiement de ces troupes intervient après l’Euromaïden qui est le nom donné aux manifestations pro-européennes de 2013 en Ukraine. Le gouvernement ukrainien avait alors refusé de signer un accord d’association avec l’Union Européenne. Ce refus s’est soldé par la démission en 2014 du président Viktor Ianoukovytch, remplacé alors par Oleksandr Tourtchynov. Seulement voilà, la Russie considère ce nouveau gouvernement comme illégitime et ce dernier accuse la Russie « d’invasion » et « d’occupation armée ».

Le 11 mars 2014, le Parlement de Crimée déclare l’indépendance de la République de Crimée. La Crimée inclut dans cette déclaration la ville de Sebastopol qui abrite une base navale russe. Sebastopol ne faisait jusque-là pas partie de la République de Crimée mais disposait d’un statut administratif spécial de ville fédérale.

Le 18 mars 2014, par référendum, la Russie déclare que la République de Crimée, ainsi que la ville de Sebastopol, deviennent sujets de la fédération de Russie. Cette déclaration a été condamnée sur la scène internationale par de nombreux pays (Etats-Unis, Union européenne, etc) mais aussi par l’Assemblée générale de l’ONU qui, par une résolution non contraignante, condamne le référendum russe.

Première confrontation directe depuis l’annexion de la Crimée

Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie, les relations ne sont pas au beau fixe entre les deux pays. Ce lundi 26 novembre, trois navires militaires ukrainiens ont été stoppés par la marine russe vers le pont de Kertch qui relie la Crimée, annexée par Moscou. C’est la raison pour laquelle la loi martiale a été décrétée par le Parlement sur proposition du président Petro Porochenko.

La loi martiale est le fait pour l’armée d’assurer le maintien de la force à la place de la police nationale ou en collaboration avec celle-ci. Il s’agit d’une situation exceptionnelle qui devrait durer 30 jours avec possibilité de renouvellement. La loi martiale a été instaurée dans les zones frontalières seulement, elle ne concerne pas tout le territoire ukrainien.

Le président ukrainien a assuré que la loi martiale « ne signifie pas une déclaration de guerre (…) ni un retrait du processus diplomatique » des accords de Minsk.

Le président Russe, Vladimir Poutine, s’est entretenu avec Angela Merkel, la chancelière Allemande, dans la nuit du lundi 26 novembre. Il lui a demandé de dissuader Kiev de tout acte « irréfléchi ». Moscou accuse les navires ukrainiens d’être entrés illégalement dans les eaux territoriales russes au large de la péninsule de la Crimée annexée.

Une situation périlleuse qui appelle à une solution complexe dans la mesure où les deux pays sont en désaccord sur le statut de la Crimée et donc des lois qui régissent les eaux qui y sont liées.

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Journaliste en herbe localisée sur Rennes, aimant expliquer les conflits internationaux et couvrir des événements locaux.
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