Ce vendredi 25 mars, plusieurs individus se sont attaqués à des commissariats, en marge d’une manifestation de jeunes contre les violences policière.
Ce devait être un rassemblement pacifique. Les jeunes du lycée Bergson, dans le 19e à Paris, rejoints par d’autres étudiants et lycéens, entendaient protester contre les violences infligées par la police.
Vidéo violente
Cela donne suite à la diffusion sur internet d’une vidéo où l’on voit un lycéen, scolarisé à Bergson, jeté au sol par la police. Lorsque ce dernier tente de se relever, le policier lui assène un violent coup de poing, qui déstabilise le jeune qui retombe violemment à terre.
Ce dernier a été interpellé dors de la manifestation contre la loi travail qui a connu quelques débordements. Ce jeune, qui s’est exprimé dans plusieurs médias, évoque un profond « sentiment d’injustice« .
« Je l’ai senti passer, j’avais la tête qui tournait. Il m’a dit : “C’est pas fini, tu verras au commissariat.” (…) Au commissariat, ils m’ont dit de laver mon nez parce que je saignais. Après, ils m’ont relâché », a-t-il confié.
Une enquête judiciaire a été confiée à l’IGPN, pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique.
Des casseurs attaquent deux commissariats
Les lycéens, choqués par la scène, ont entrepris de protester. Mais des jeunes se sont joints au cortège, et se sont livrés à des actes de violence contre deux commissariats.
Suivi de la manif offensive contre les violences policières #Bergson https://t.co/z9KR9yqmVe pic.twitter.com/4YejyOlsTU
— Paris luttes (@Paris_luttes) 25 mars 2016
Les casseurs ont jeté des pierres contre le commissariat du 19e arrondissement, et munis de planches, ils ont tenté de briser les vitres blindées du bâtiment. Sur la façade, on peut lire : « Mort aux flics« . Les policiers, retranchés à l’intérieur, ont ensuite été déployés devant le commissariat.
Devant le commissariat du 10e arrondissement, ces agitateurs ont renversé des poubelles, ils ont brûlé des fumigènes et jeté des projectiles contre la façade du bâtiment.
Les casseurs n’auraient rien à voir avec les lycéens, il faut donc « éviter les amalgames » selon Bernard Cazeneuve.