Après le grand meeting de jeudi dernier, Martin, 22 ans, délégué départemental de Debout les Jeunes de Paris, nous raconte son expérience de militant pour le parti de Nicolas Dupont-Aignan.
Comment a commencé ton engagement et pourquoi as-tu choisi de militer pour un parti minoritaire ?
Je m’intéresse à la politique depuis ma terminale, j’avais les mêmes idées qu’aujourd’hui mais elles ne se concrétisaient pas encore dans un militantisme politique. Il y a deux ans, je me suis rendu compte que la discussion de salon ne me suffisait plus : j’en ai assez des gens qui se plaignent sans rien faire. Je me suis investi dans un parti qui représente mes idées pour que quelque chose change.
J’ai choisi Debout La France puisque je valorise la fidélité dans tous les contextes : fidélité envers son pays, fidélité pour ses valeurs, fidélité dans les rapports personnels. DLF représente des valeurs traditionnelles dans lesquelles je crois. Le parti lui-même crée des liens très forts entre ceux qui y militent, c’est une structure presque familiale.
Pourquoi les médias parlent si peu des « petits candidats » ? Il y a deux ans, Nicolas Dupont-Aignan était beaucoup plus présent tant dans la presse qu’à la télé…
Dupont-Aignan n’a pas été invité au débat organisé par TF1, ce qui est scandaleux car l’obtention des 500 parrainages le rend totalement légitime. Je ne veux pas généraliser, mais souvent les grands médias nationaux partent sur les petites phrases sans débattre du fond. Certains journalistes n’écoutent même pas puisqu’ils ne recherchent que le buzz, et forcément cela rend le débat politique incomplet et moins intéressant.
Je suis sûr que si Dupont-Aignan avait plus de visibilité, Débout La France aurait plus de chances à la présidentielle puisqu’il est en mesure de rassembler beaucoup plus que certains autres candidats. Par exemple, il n’est pas aussi clivant que Marine Le Pen ou Mélenchon, mais les Français le voient comme un visage nouveau en politique. Il arrive à véritablement dépasser le clivage gauche-droite car il unit des mesures libérales à d’autres propositions qui appartiennent traditionnellement à la gauche. Mais, au contraire de Macron, Dupont-Aignan est souverainiste.
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Face aux grands partis ou aux nouveaux mouvements émergents qui captivent une importante partie de l’électorat jeune, Debout La France arrive à rassembler les jeunes ?
Sur 15.000 adhérents, il y a plus de 6.000 jeunes. C’est la démonstration que Debout La France réussit à convaincre des électeurs indépendamment de leur âge et de leur localisation géographique. Le meeting de jeudi dernier a été de loin le meilleur depuis le début de la campagne parce qu’il avait été mieux organisé et l’affluence a été impressionnante, mais surtout parce que de nombreux jeunes ont participé. Il y avait même quelques collégiens qui étaient venu supporter Dupont-Aignan. C’est une belle preuve que rien ne pourra éteindre l’enthousiasme des jeunes pour la politique.
En plus, les jeunes militants sont vraiment le cœur du parti : personne n’est payé, on le fait seulement parce qu’on croit en nos idées ! On se réunit, on débat, on tracte devant les facs : on essaye de faire connaitre le parti et sa vision de la France. Et on sera récompensés de nos efforts si on obtient les 5% à la présidentielle…