Il y a 18 mois, Jean-Luc Mélenchon avait réussi à rassembler la gauche. Aujourd’hui le PS décide d’”un moratoire” sur la participation de La France Insoumise aux travaux de la Nouvelle union populaire écologiste et sociale (NUPES).
“Le cadre actuel du rassemblement de la gauche a montré ses limites en matière de fonctionnement démocratique et de méthode de travail collectif”, justifie le parti socialiste dans un communiqué. Le PS dénonce aussi “la conflictualisation permanente” du leader de La France Insoumise “qui interdit tout élargissement”.
Une coalition qui bat de l’aile depuis de nombreux mois. En juin 2022, l’espoir d’une gauche solidaire et rassemblée était née mais avait rapidement été mise à rude épreuve après les violences conjugales d’Adrien Quatennens, la stratégie au moment de la réforme des retraites, la guerre en Ukraine ou les émeutes urbaines.
Le PCF a donné un avis similaire en votant une résolution qui constate l’”impasse” de la Nupes et en réclamant “un nouveau type d’union”. Des partis politiques de gauche qui assurent ne “pas avoir signé pour la bordélisation”. Mardi matin, Jean-Luc Mélenchon avait déjà officialisé la fin de l’alliance avant même le vote du Conseil national du Parti socialiste. Dans son discours devant les socialistes, Olivier Faure a estimé mardi soir que “Jean-Luc Mélenchon a été un facteur d’union, mais aujourd’hui il est devenu un obstacle”. Tous soulignent une urgence et un changement radical et imminent dans la façon de concevoir l’union.