Alors que les commissions d’enquêtes tournent à plein régime et que l’opposition somme le Président de la République de s’expliquer, ce dernier est sorti de son silence ce soir et s’exprime sur l’affaire Alexandre Benalla.
Depuis le 18 juillet dernier, la France vit au rythme des révélations sur l’affaire Alexandre Bennala que l’on vous rapportait sur VL. Une commission à l’Assemblée Nationale et une autre autre Sénat sont chargées d’enquêter sur l’affaire et de déterminer la chaîne des responsabilités.
Les oppositions au gouvernement Macron se sont emparées de l’affaire la transformant pour certains en « affaire Macron » (selon Marine Le Pen, Rassemblement nationale). La France Insoumise ou Les Républicains voudraient même que le Président prenne la parole ce que personne n’osait imaginer, en tout cas pas tout de suite.
Mais revirement ce soir. Invité de la soirée de fin de session parlementaire des députés La République en marche à la Maison de l’Amérique latine, Emmanuel Macron s’est exprimé sur l’affaire et assume les erreurs : « S’ils cherchent un responsable, c’est moi et moi seul« . Le Président de la République dit même « refuser la République des fusibles (et) la République de la haine« . Il ajoute même : « On ne peut pas être chef par beau temps. S’ils veulent un responsable, il est devant vous. Qu’ils viennent le chercher. Je réponds au peuple français »
« Ce qui s’est passé le 1er mai a été pour moi une trahison » @EmmanuelMacron devant les parlementaires de la majorité pic.twitter.com/R6CZ1h4imy
— Bruno Fuchs (@bruno_fuchs) 24 juillet 2018
Contre l’émotion de l’instant, contre la tentation de se défausser sur d’autres ou cet appel à « faire tomber des têtes », le président prend toutes ses responsabilités et réfute « la République des fusibles. »
« Le seul responsable, c’est moi. Qu’ils viennent me chercher. » pic.twitter.com/3Nos78ftbu— Aurore Bergé (@auroreberge) 24 juillet 2018