Viol, puis lapidation. Ce sont les dernières violences en date des combattants de Daesh contre quatre femmes mariées en Irak. Après les avoir violées, les hommes de l’organisation djihadiste les auraient condamnées à mort pour adultère. Ces exécutions forment le quotidien des habitants de Mossoul, forcés d’y assister.
Des djihadistes du groupe État islamique auraient lapidé à mort quatre femmes dans une exécution de masse, sous motif d’« adultère », ont déclaré des activistes kurdes. L’un de ces derniers, Raafat Zarari, a reporté au média syrien pro-kurdes ARA news que les victimes ont été arrêté mercredi dernier, et « ont été lapidé à mort face à une large foule, dans le centre de Mossoul » un jour plus tard.
Violées par des combattants de Daesh
Un autre activiste, Abdullah al-Malla, a expliqué que le tribunal de la Charia de Mossoul a condamné les femmes sans entendre les descriptions des hommes censément impliqués dans « l’adultère ». « La déclaration du tribunal a évité de mentionner les hommes », a-t-il dit. Pour cause. Selon lui, les victimes auraient été violées par des combattants de Daesh eux-mêmes, avant d’être accusées d’adultère.
Des atrocités quotidiennes en Irak
Dans son dernier rapport sur les atrocités commises par Daesh en Irak, sorti le mois dernier, l’ONU a montré que le groupe « obligeait régulièrement les gens à se rassembler sur les places publiques à Mossoul, pour voir les punitions infligées par les tribunaux auto-désignés, y compris les lapidations et les décapitations ». Ces sinistres punitions font parties de la violence stupéfiante subie par les civils dans le pays au quotidien.
Une situation qui s’inscrit dans la durée
Mossoul est sous le contrôle de Daesh depuis juin 2014. Quelques jours après, un califat avait été déclaré à travers les territoires djihadistes en Syrie et en Iraq. Les forces armées kurdes ont poussé leur ligne de front à quelques kilomètres seulement du nord de Mossoul et se préparent pour un assaut. Ils n’ont cependant pas la capacité de prendre une si grande ville sans l’assistante des communautés gouvernementale irakienne et internationale.
Tandis qu’ils attentent, les pourparlers d’un cessez-le-feu en Syrie voisine sont hésitants. Cet « arrêt des hostilités », qui commencera jeudi 18 février, n’inclut pas l’État islamique et les autres groupes djihadistes.
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