Le président du 93 ainsi qu’une dizaine de ses collègues ont lancé des milliers de faux billets devant l’Assemblée Nationale, mercredi 19 décembre.
Les élus avaient également apporté une banderole où l’on pouvait lire : « La Seine-Saint-Denis mérite l’égalité ».
Une facture de l’Etat
Les billets représentent la facture que Stéphane Troussel (président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis) a dû payer à la place de l’Etat pour les dépenses publiques dans les domaines de l’éducation, des transports, de la solidarité (RSA …) :
« Ces billets représentent ce que la Seine-Saint-Denis et ses habitants payent à la place de l’Etat au titre de la solidarité nationale. La solidarité à l’envers, ça suffit. Nous ne faisons pas l’aumône, mais la Seine-Saint-Denis demande l’égalité »
En direct depuis l’Assemblée nationale, nous déversons de la fausse monnaie symbolisant les 347 millions dus par l’Etat à la @seinesaintdenis pour l’année 2018. #EgalitéSSD #SSD93 @AssnatQc pic.twitter.com/wxrNDiQHk5
— Stéphane Troussel (@StephanTroussel) 19 décembre 2018
Un « plan de rattrapage »
Les élus ont également envoyé un courrier au Premier ministre, Edouard Philippe :
« Nous souhaitons un plan de rattrapage pour la Seine-Saint-Denis qui répond aux problématiques de police, de justice, d’éducation et des collectivités locales »
Cette action intervient à la veille du vote sur le budget du conseil départemental, ce jeudi 20 décembre.
Face à cette montée des tensions, l’exécutif a annoncé en novembre le déblocage d’une enveloppe de 250 millions d’euros pour l’ensemble des départements. Un montant insuffisant pour Stéphane Troussel qui estime que son département est celui qui contribue le plus à la solidarité nationale.
Dans ce même mouvement, huit maires ont récemment annoncé qu’ils allaient attaquer l’État en justice pour « rupture d’égalité républicaine ».
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