Dans quelques jours, le Père Noël fera sa distribution annuelle de cadeaux. Vous aurez peut-être la chance de voir sous votre sapin des jouets made in France cette année.
65% des parents se disent plus volontiers à acheter un jouet fabriqué en France qu’un produit d’origine étrangère. C’est ce qu’a montré une étude réalisée par l’enseigne La Grande Récré, en octobre dernier, auprès des consommateurs. Ce résultat s’explique par une tendance de consommation des clients qui souhaitent de plus en plus connaitre l’origine de leur achat. Un lien fort existe également entre les consommateurs et les jouets français. Certain jouet sont des marques anciennes avec lesquelles les adultes ont joué dans leur enfance, ils veulent transmettre cette passion à leurs enfants.
On peut notamment citer comme exemple, Sophie la girafe ou encore les arbres magiques de Vulli. Cependant, ce chiffre n’est pas en phase avec la réalité actuelle. Aujourd’hui, le marché du jouet français a un grand retard à rattraper et est loin d’être le mieux représenté dans les magasins.
Des ventes en dents de scie
Dans notre pays, les jouets étrangers sont ceux qui se vendent le plus. Du fait de leur popularité, ces derniers sont souvent privilégiés, dans les catalogues, dans les campagnes de publicité, etc. Une enquête de la Fédération indépendante du « Made in France » réalisée en novembre dernier, montre la sous-représentation des jouets français dans les enseignes. D’après les résultats, 5,3% des marques distribuées en magasin produisent en France.
Certains produits fabriqués sur le territoire français n’arrivent pas à être compétitif notamment au niveau du prix, comme par exemple les peluches. Cependant, d’autres domaines de jouet commencent à rivaliser avec les marques internationales. C’est le cas notamment des jeux de société. Ce retard pris par les jouets français et avant tout une question de prix.
Le prix est le facteur le plus important dans la tête des parents quant au choix des cadeaux. La majeure partie des jouets vendu dans le monde sont une production asiatique, les couts de production étant nettement inférieur à des produits locaux.
L’ACFJF contre-attaque
« Les jouets français représentent aujourd’hui environ 7% du marché français, nous avons l’ambition de passer à 10% à moyen terme. », a affirmé Jean-Michel Grunberg, président de la Fédération des commerces spécialistes des jouets et des produits de l’enfant.
Pour arriver à ce chiffre plusieurs initiatives commence à fleurir un peu partout. Cette année, l’ACFJF, l’association des créateurs-fabricants de jouets français, qui rassemble 33 entreprises, passe à l’action. Elle a organisé une campagne dans 900 points de ventes à tr sur tout le territoire. Sur les affiches, on peut lire « Cette année, le Père Noël est fier de fabriquer en France ! » Une des missions de cette association est en effet, comme elle l’indique sur son site, de « promouvoir le jouet fabriqué et créé en France ». Une mission ardue quand on sait que l’Asie, et plus particulièrement la Chine, domine la production de jouets à hauteur de 60%. Cependant cette association ne s’avoue pas vaincu et multiplie les initiatives.
Sophie la girafe a 55 ans !
C’est en 1961 qu’est née Sophie la girafe. Créée par la société Delacoste, cette girafe permettait de développer les sens d’un bébé notamment en couinant lorsqu’on appuyait dessus. Cette année, ce jouet a fêté ses 55 ans et n’a presque pas pris une ride. L’aspect de l’animal en plastique n’a pas évolué ou du moins très peu. Véritable incontournable des fêtes de Noël, le jouet a dépassé en 2010, la barre des 50 millions d’exemplaires fabriqués. Ce produit français a réussi à s’exporter très largement : il est présent dans plus d’une quarantaine de pays comme les États-Unis. Désormais fabriqué à Rumily en Haute-Savoie, la production de ces girafes n’est pas prête de s’arrêter.