Deux étudiants brestois devaient passer l’été dans un ranch américain à Buffalo. Cependant, l’accès au territoire leur a été refusé pour un problème de visa. Leur voyage tourne au cauchemar lorsqu’ils se retrouvent en prison.
Le 28 juin, deux jeunes bretons, Olivane et Evan, ont pris l’avion en direction des Etats-Unis. Ils devaient y passer l’été dans un ranch à Buffalo pour y faire du « woofing ». Autrement dit, ils devaient être hébergés et nourris en échange de quelques heures quotidiennes de bénévolat.
Olivane, étudiante en anglais de 21 ans, « devait [s’]occuper des chevaux ». Mais leur voyage tourne au cauchemar à leur arrivée à l’aéroport de Philadelphie. Olivane raconte : « Les services du Homeland Security ont trouvé étrange que l’on reste deux mois au même endroit ». Pour cette seule raison, les deux bretons se font alors interroger pendant des heures, séparément.
Douze heure de calvaire
L’administration américaine s’étonne de la durée de leur séjour et estime qu’ils sont venus aux Etats-Unis pour une mission de travail dissimulé. Ils sont alors traités comme de dangereux criminels. Le couple se fait arrêter, on leur passe les menottes et on les conduit en prison en attendant le vol retour direction la France.
Ils resteront enfermés douze heures. Evan, le compagnon d’Olivane et élève ingénieur à l’ISEN, raconte son calvaire. « Moi, je suis resté neuf heures dans une pièce avec une table et une chaise. À un moment, ils ont retiré la chaise. »
Il est séparé d’Olivane qui est emmenée au quartier des femmes et retenue pendant douze heures. De plus, on leur aurait injecté un produit inconnu avec une seringue, sans obtenir leur consentement. « On ne sait pas ce que c’était. Un calmant, un vaccin ? » se demande Olivane, qui s’insurge que son copain et elle aient été traités « comme des criminels ».
Leurs proches en colère
Ils sont finalement libérés et ramenés à l’aéroport le lendemain après-midi. Une fois là-bas, pas le choix, ils doivent retourner en France. Ils atterrissent alors à Paris vendredi. Leurs parents, qui se sont déplacés pour venir les chercher à l’aéroport, expriment leur colère. « Nous avons vécu des heures d’angoisse absolue », confie la mère d’Evan. Les parents avaient du téléphoner au quai d’Orsay et au consulat de France à Washington afin d’obtenir de l’aide et a dû multiplier les coups de téléphone.
Aujourd’hui, Evan a rendez-vous avec un médecin afin d’identifier le produit qu’on lui a injecté sans son consentement. De plus, la maman du jeune homme a ajouté qu’ils « se plaignent aussi d’avoir eu les bras tordus ». Olivane et lui voudraient consulter un psychologue pour digérer le cauchemar qu’ils ont vécu, digne d’un rebondissement de mauvaise série télé.