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Deux journalistes birmans emprisonnés ont été libérés

drapeau birman

Wa Lone et Kyaw Soe Oo, deux journalistes birmans travaillant pour l’agence Reuters étaient en prison depuis plus de 500 jours. Le gouvernement birman vient d’accepter leur grâce.

Ils avaient été condamnés à sept ans de prison pour une enquête sur le massacre de musulmans rohingya. Les deux journalistes birmans de l’agence Reuters ont été graciés au nom de “l’intérêt national” selon un communiqué du gouvernement. Le porte-parole du gouvernement Zaw Htay a déclaré : “Les deux journalistes de Reuters ont été libérés après que les dirigeants ont pris en considération l’intérêt national sur le long terme.” Ils avaient formulé une demande de libération en mai mais la Cour suprême birmane l’avait rejetée.

Un tribunal les avait condamnés en septembre 2018 alors qu’ils avaient déjà passé 9 mois incarcérés. Une peine de sept ans de prison pour “violation de secrets d’Etat”.

L’histoire avait commencé en décembre 2017. Les deux journalistes d’investigation enquêtaient alors sur l’exécution sommaire par l’armée de dix paysans Rohingya dans le village d’Inn Din, situé dans l’Etat de l’Arakan (ou Etat Rakhine). Mécontents de cette enquête, la police birmane leur avait ensuite tendu un piège. Des policiers leur avaient remis des dossiers “top secret” sur le sujet de leur enquête. Quelques instants après, ils avaient été interpellés en possession de ces papiers confidentiels.

Lire aussi : Birmanie, comprendre le massacre des Rohingya.

“Importante victoire pour la liberté de la presse”

Les réactions saluant cette grâce ont été très nombreuses, de la part d’ONG notamment. Amnesty voit en cette libération “une importante victoire pour la liberté de la presse.” Cependant, ils soulignent que le combat n’est pas terminé. Encore nombreux sont les Etats qui poursuivent ou condamnent pour les avoir critiqués. Human Rights Watch insiste et explique que “la crise n’est pas finie.”

L’ONU a aussi réagi à cette libération. “Cette grâce est un pas vers une plus grande liberté de la presse et un signe de l’engagement du gouvernement en faveur de la transition démocratique en Birmanie.”

Dès leur libération, les deux journalistes birmans ont pu retrouver leur famille. Les 500 jours de détention ne semblent pas avoir terni leur détermination. Ils ont tout de suite déclaré qu’ils allaient retourner au travail.

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Journaliste à la rédaction VL
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