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Discover America : Ils vivraient pour le catch !

Chaque époque nécessite ses héros. Acteurs du XXIème siècle, sportifs bodybuildés à outrance et huilé jusqu’à briller sous l’éclat des projecteurs, les catcheurs ne seraient-ils pas les héros de notre ère ? Faisant rêver les enfants et déchainer les plus grands, ils sont la vitrine d’une société de consommation à son paroxysme. USA obligent, on pourrait facilement dire « du pain et des jeux », qui revoit à cette période gallo-romaine où les gladiateurs étaient les Dieux du peuple.Mais comparer catcheurs et gladiateurs ne seraient pas si fou que ça, et au contraire même plutôt censé. Si on leur a enlevé les armes, nos gladiateurs modernes répondent toujours aux mêmes codes : combats arrangé et spectacles préparés. C’est d’ailleurs de cette époque-là que le catch trouve ses origines. Les bases de ce sport proviennent de la lutte gréco-romaine et de la lutte libre combinées. Au fil du temps, les techniques et coups se sont ajoutés aux bases pour donner une combinaison de toutes les célèbres méthodes de combat des différents arts martiaux. Si le catch est aujourd’hui plus théâtral qu’autre chose, il requiert néanmoins des aptitudes physiques dignes de véritables sportifs de haut-niveau. Mais il est vrai que ce sport est maintenant plus basé sur le spectacle que sur la performance athlétique. Aux Etats-Unis, l’impact est tel que l’industrie du catch pèse désormais plusieurs millions de dollars et représente un pilier du divertissement dans la conscience collective américaine. Par contre, selon les régions ou selon les franchises, l’aspect, les méthodes et les techniques sont différents.

Mais là où tout se rejoint, c’est dans cette farouche obsession de duper le spectateur, ou comme on l’appelle dans le milieu du catch, le « kayfabe ». Car oui, malgré qu’il soit considéré comme un sport, le catch ne respecte pas un code, celui du résultat inconnu ou autrement dit « c’est le meilleur qui gagne ». Souci de garantir un spectacle plus impressionnant ou juste envie de rester dans le « fake » comme disent les américains, les résultats du catch sont connus à l’avance. En effet avant de monter sur le ring, les combattants savent déjà lequel s’imposera et lequel repartira vaincu. Et c’est là que la performance d’acteur rentre en jeu. Les coups sont atténués, les impacts beaucoup moins violents qu’ils n’y paraissent, et nos catcheurs ne ressortent qu’avec peut-être que quelques légers bleus. Du chiqué me direz-vous ? Certes, mais le peuple en redemande. Et si pendant des années cette combine se voulut de rester secrète, depuis 20 ans plus personne ne s’en cache et les gens l’acceptent sans problèmes.

Mais on ne pourrait pas parler de catch sans citer quelques-uns de ces noms qui font rêver les enfants. Frank Gotch, pilier des années 1900 est un des plus grands de l’histoire. Aujourd’hui, tout le monde connaît les noms du grand John Cena, l’imposant Jeff Hardy ou encore le musculeux Batista. Et tous ces héros du ring sont devenus de vraies poules aux œufs d’or. Produits dérivés, images marketing et idoles incommensurables, nos mastodontes du catch sont aujourd’hui un moyen sûr de faire un maximum d’argent pendant cette période d’expansion de ce sport. Une économie florissante qui s’est imposé largement depuis quelques années. On ne s’étonnera pas que les américains soient les premiers sur le coup…

Victor Chopinet.

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