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Donald Trump, un candidat de plus en plus seul

Une vidéo publiée par le Washington Post montre le milliardaire tenir des propos obscènes sur les femmes en 2005. Si plusieurs républicains ont retiré leur soutien au candidat, d’autres continuent de le soutenir.

« Assez ! Donald Trump ne devrait pas être président. Il devrait se retirer », a déclaré Condoleezza Rice, l’ancienne secrétaire d’État sous la présidence de George W. Bush. Cette républicaine a réagi sans appel sur son compte Facebook suite à la vidéo publiée par le Washington Post le 8 octobre dernier. La vidéo montre le milliardaire tenir des propos obscènes sur les femmes en compagnie de Billy Bush en 2005. Cinquante membres du parti ont d’ailleurs annoncé qu’ils ne soutiendraient plus Donald Trump juste après la mise en ligne de la vidéo. Cette affaire vient alourdir sa réputation déjà ternie par l’affaire des taxes fiscales qui le concerne : il est soupçonné de ne pas avoir payé d’impôts pendant plus de dix-huit ans.

https://www.youtube.com/watch?v=IY8FwWwIVyQ

Plus de 160 membres du parti retournent leur veste

Et Condoleezza Rice n’est pas la seule à s’indigner. Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants, a également annoncé qu’il ne défendrait plus le milliardaire. Il a ajouté qu’il consacrerait les 29 derniers jours de la campagne à son objectif de conserver la majorité à la chambre basse. Cet avantage dont disposent les républicains depuis 2010 est la seule solution pour garder le contrôle en cas d’une autre victoire démocrate à la présidentielle.

Ces deux ténors de la droite américaine font partie des plus de 160 sénateurs, gouverneurs et autres dirigeants républicains qui ont annoncé le retrait de leur soutien à Donald Trump depuis qu’il a été désigné comme candidat lors de la convention du parti en juillet 2016.

À lire aussi : États-Unis : règlement de comptes en direct entre Trump et Clinton

Mark Kirk, le sénateur de l’Illinois, a d’ailleurs proposé que l’homme désigné comme son futur vice-président, Mike Pence, devienne le candidat principal. Ce dernier, qui est actuellement gouverneur de l’État de l’Indiana, est pourtant l’un des rares qui continue de soutenir publiquement Trump, notamment via son compte Twitter.

« Je ne veux pas d’Hillary Clinton comme présidente »

D’autres hommes politiques républicains ont condamné les propos du candidat à la Maison-Blanche, sans pour autant lui retirer leur soutien. Parmi eux, Ted Cruz, l’un des trois derniers finalistes lors de la primaire du Grand Old Party. Marco Rubio, également candidat à la primaire du parti cette année, a quant à lui déclaré qu’il « ne [veut] pas d’Hillary Clinton comme prochaine présidente, et conséquemment [sa] position n’a pas changé ».

À lire aussi : États-Unis: Quatre femmes accusent Donald Trump d’attouchements

Lors d’un congrès à Las Vegas, Mitt Romney, qui s’était présenté face à Barack Obama en 2012, a lui aussi condamné les propos de Donald Trump, précisant qu’ils étaient « dégradants pour nos mères, nos filles, nos petites-filles et les générations futures ». Il n’a cependant pas annoncé qu’il ne voterait pas pour le candidat républicain.

Donald Trump semble donc représenter un frein pour le Grand Old Party, ses membres préférant voter pour le camp adverse ou ne pas voter du tout. Et cela se ressent dans les sondages. Depuis la mise en ligne de la vidéo, la candidate démocrate devance Donald Trump de 9 points, soit le double d’il y a deux semaines. En représentant les femmes que Donald Trump a dégradées dans cette vidéo, Hillary Clinton peut maintenant espérer convaincre une partie de l’électorat républicain féminin.

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