Chaque début d’année, des millions de personnes à travers le monde s’engagent à changer leurs habitudes, promettent d’arrêter de fumer, de mieux manger, ou de se lancer dans de nouveaux projets. Cette pratique, connue sous le nom de « bonnes résolutions », semble aujourd’hui une véritable tradition. Mais d’où vient elle réellement ?
La tradition des bonnes résolutions, telle qu’on la connaît aujourd’hui, est le fruit d’une longue évolution culturelle et historique. Elle s’est transformée au fil des siècles, passant de promesses faites aux dieux à des engagements personnels largement partagés.
Des origines anciennes, bien avant le calendrier moderne
La tradition de prendre des bonnes résolutions remonte à plus de 4 000 ans, bien avant l’usage du calendrier que nous connaissons aujourd’hui. Les premières traces de cette pratique apparaissent avec les Babyloniens, une civilisation de l’ancienne Mésopotamie. Lors de leur nouvel an, qui ne commençait pas forcément le 1ᵉʳ janvier, mais souvent au printemps à l’occasion de la fête religieuse appelée Akitu, ils faisaient des promesses solennelles. Ces engagements consistaient notamment à rembourser leurs dettes et à rendre les objets empruntés, des actes censés assurer la faveur des dieux pour l’année à venir. C’est l’un des plus anciens exemples de ce qui ressemble à nos résolutions modernes.
Lorsque l’Empire romain a adopté et adapté ces pratiques, le calendrier a changé : en 46 av. J.-C., Jules César a institué le 1ᵉʳ janvier comme début de l’année. Le mois de janvier fut nommé d’après Janus, le dieu romain aux deux visages : l’un tourné vers l’année passée, l’autre vers celle à venir. Les Romains profitaient de ce moment symbolique pour faire des promesses de bonne conduite dans l’année suivante.
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La popularisation des bonnes résolutions
Au fil du temps, cette pratique s’est transformée. Dans l’Antiquité tardive et au Moyen Âge, la tradition s’est aussi teintée d’une dimension morale et religieuse. Les premiers chrétiens utilisaient le début de l’année pour réfléchir à leurs actions passées et s’engager à être meilleurs, une démarche qui a perduré pendant des siècles sous différentes formes. Ce n’est qu’à partir du XIXᵉ siècle que l’expression « bonnes résolutions » entre vraiment dans le langage courant, notamment avec la presse qui encourage les lecteurs à fixer des objectifs personnels pour la nouvelle année.
À partir de là, la tradition se sécularise progressivement : elle devient moins une obligation religieuse qu’un rituel collectif de réflexion et d’amélioration personnelle. Aujourd’hui, bien que profondément ancrée dans nos cultures, la pratique reste plus largement personnelle que religieuse. Ce sont des engagements que l’on prend envers soi-même, rarement envers une divinité ou une autorité extérieure.
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Les bonnes résolutions les plus connues
Avec le temps, certaines résolutions se sont installées dans l’imaginaire collectif. Certaines sont sérieuses, d’autres plus légères, mais elles traduisent toutes un désir de renouveau pour la nouvelle année.
- Faire plus d’exercice physique : c’est l’une des résolutions les plus populaires dans de nombreux pays, en particulier après les fêtes chargées en repas gras.
- Mieux manger ou perdre du poids : un objectif liée au bien-être qui revient chaque année dans les sondages.
- Arrêter de fumer : une promesse fréquente, parfois difficile à tenir.
- Économiser davantage ou mieux gérer son argent pour éviter les « dépenses impulsives » du début d’année.
- Lire plus de livres ou apprendre une nouvelle compétence : des résolutions plus intellectuelles qui reflètent la volonté de se développer personnellement.
- Passer moins de temps sur les écrans ou être plus présent avec ses proches : un objectif qui touchent au bien-être social surtout après les fêtes auprès de ses proches.