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Drama, comédie, thriller… 5 séries à voir sur Disney+

Il n’y a pas que le  MCU et Star Wars, sur Disney+ : de Dopesick à The big leap, en passant par Only murders in the building, petite sélection des séries disponibles sur la plate-forme.

The Big Leap

Nick (Scott Foley) est bien décidé à faire de l’audience avec son show The big leap, un télé-crochet dont le but est de sélectionner des amateurs qui danseront Le lac des cygnes. La plupart des participants ont un parcours atypique comme Gabby (Simone Recasner), une mère célibataire en surpoids qui entraîne avec elle son ex-partenaire de danse Justin (Raymond Cham Jr.) ; ou Julia (Teri Polo), quinquagénaire  dont le mariage bat de l’aile ; Mike (Mike Rudnitsky) qui espère reconquérir son ex-femme ; ou encore la star de football américain déchue Reggie (Ser’Darius Blain) qui cherche à relancer sa carrière… Pour eux et pour tous les autres, The big leap est une opportunité unique de remettre de l’ordre dans leurs vies. Mais pas forcément comme ils l’imaginent… 

Injustement passée inaperçue, cette comédie diffusée sur la Fox offre pourtant 10 épisodes feel good, pleins d’humour, d’émotion, de tendresse, de tendresse et de musique. Une galerie de personnages marquants et attachants, des arcs narratifs classiques mais bien menés, une narration rythmée et une bande-son qui mélange musique classique, pop, rap… Du pur plaisir, sans prise de tête.

Dopesick

En 2002, dans une petite ville de Virginie, le docteur Finnix (Michael Keaton) prescrit à ses patients un nouvel anti-douleur efficace et sans risque, selon le laboratoire Purdue pharma. Sauf que ses dirigeants mentent et falsifient les données pour cacher l’addiction qu’entraîne leur produit. Les parents de la jeune Kaitlyn (Betsy Mallum) assistent ainsi, impuissants, à sa descente aux enfers ; le médicament est détourné par les toxicomanes ; le pays entier est frappé…  Et tandis que les représentants de Purdue continuent de vanter leur produit et que les dirigeants empochent les dividendes,  un agent fédéral (Rosario Dawson) et l’équipe d’un procureur se lancent dans une guerre contre le laboratoire et les lobbies pharmaceutiques. 

Alternant les époques et les lieux, Dopesick examine sous tous les aspects possibles la crise sanitaire des opiacées aux États-Unis. De 2002 à 2021, des cabinets des médecins aux maisons des familles détruites pas l’addiction, en passant par les bureaux de Purdue, ceux de la DEA, les tribunaux, les centres de désintox, etc. : c’est une série complexe basée sur une véritable affaire, et surtout un récit impossible à lâcher, aussi puissant que nécessaire. 

Queens (Le 19 Janvier)

Dans les années 1990, les Nasty Bitches ont enchaîné les tubes hip hop. Vingt ans plus tard, le groupe s’est séparé et ses membres ont refait leur vie. Naomi (Brandy) tente de poursuivre sa carrière dans la folk,  Brianna (Eve) est mariée et a cinq enfants, Valeria (Nadine Velazquez) anime un talk show et Jill (Naturi Naughton) a trouvé la Foi auprès d’un mari pasteur dans le Montana. Lorsque leur ancien producteur les sollicite pour remonter sur scène le temps d’une soirée, aux côtés de la jeune rappeuse Lil Muffin (Pepi Sonuga), elles finissent par accepter. Encore faut-il que celles qui se font désormais appeler les Queens surmontent leur différends, remettent leur vie en question et se mettent au diapason d’une industrie musicale qui a changé. 

Nostalgique de Empire ? Fan de rap mais aussi des personnages féminins qui en jettent ? Queens est faite pour vous. Centrée sur des quadra qui tentent de se relancer dans le monde du hip-hop, malgré le sexisme et l’âgisme du milieu, la série joue sur le drama et entremêle les parcours de ses héroïnes obligées d’affronter de vieux démons et de se remettre en question. On lorgne aussi du côté du soap, avec de la romance, des trahisons, des secrets de famille et quelques rebondissements machiavéliques. Le tout, avec une bande-son réjouissante portée entre autres par les rappeuses Brandy, Eve et Naturi Naughton et un arc narratif particulièrement fort sur les violences sexuelles. C’est rythmé, rafraîchissant et très addictif. 

Mixed-ish

En 1985, Rainbow (Arica Himmel) a 12 ans et  son monde vole en éclat lorsque la communauté hippie dans laquelle elle a grandi est perquisitionnée par l’ATF. Avec ses parents Alicia (Tika Sumpter) et Paul (Mark-Paul Gosselaar), sa petite sœur Santamonica (Mykal-Michelle Harris) et son frère Johan (Ethan William Childress), Rainbow découvre alors une existence plus traditionnelle, dans une maison de banlieue. Mais l’adaptation n’est pas simple, entre le collège, le regard de la société sur sa famille métisse, les préjugés de son grand-père blanc (Gary Cole) et la présence de sa tante noire extravagante (Christina Anthony). 

Petite comédie sans prétention, ce spin off de Black-ish se révèle pourtant au fil des épisodes d’un intelligence et d’une pertinence remarquables. Avec humour et tendresse, elle jette un regard rétrospectif mais aussi actuel sur les préjugés raciaux à travers l’adolescence de Rainbow. La mixité est au cœur de la série, mais tout y est charmant et délicat, quand bien même Mixed-ish reste lucide sur les thématiques sensibles qu’elle aborde. Avec des situations drôles, des personnages hauts en couleur (mention spéciale à l’irrésistible Santamonica) et des répliques qui font mouche (Gary Cole a les meilleures), voilà une série très agréable à regarder.  

Only murders in the building

Charles (Steve Martin), Oliver (Martin Short) et Mabel (Selena Gomez) vivent dans le même immeuble luxueux à Manhattan. Lorsqu’un autre résident est retrouvé mort, et que le trio se découvre une passion commune pour les podcasts dédiés aux true crimes, ils décident de créer leur propre émission et d’élucider ce meurtre. Tous les voisins sont suspects – y compris Sting ! – mais nos enquêteurs amateurs sont loin de se douter des aventures qui les attendent. 

Sympathique comédie dramatique avec de magnifiques comédiens, Only Murders in the Building est un vrai plaisir. Dans cet immeuble haut de gamme de New York avec ses règles draconiennes, ses locataires excentriques et son ambiance particulière, Mabel, Charles et Oliver cherchent des indices et imaginent toute sorte d’hypothèses pour élucider le meurtre de leur voisin. Un trio atypique qui fonctionne très bien, beaucoup d’humour en particulier dans les dialogues, une autodérision réjouissante, des caméo de Tina Fey, Sting et Fran Lebowitz… et une intrigue parfaitement construite, qui parvient à tenir en haleine et à surprendre. En attendant une deuxième saison, Only Murders est une série aussi sympathique que réussie. 

About author

Traductrice et chroniqueuse, fille spirituelle de Tony Soprano et de Gemma Teller, Fanny Lombard Allegra a développé une addiction quasi-pathologique aux séries. Maîtrisant le maniement du glaive (grâce à Rome), capable de diagnostiquer un lupus (merci Dr House) et de combattre toutes les créatures surnaturelles (vive les frères Winchester), elle n'a toujours rien compris à la fin de Lost et souffre d'un syndrome de stress post-Breaking Bad
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